"Gilets jaunes" : Benoît Hamon ne participera pas à la mobilisation de samedi mais "comprend cette demande d'égalité"
Benoît Hamon était l'invité de franceinfo jeudi, il a réagi au mouvement des "gilets jaunes".
"Cette demande d'égalité, je la comprends", déclare le leader de Génération-s Benoît Hamon invité jeudi 22 novembre sur franceinfo, au sixième jour de la mobilisation des "gilets jaunes". Il estime que les manifestants "gilets jaunes" "demandent davantage d'égalité, car on a laissé les inégalités ronger la société depuis trop longtemps".
Le fondateur du mouvement Génération-s ne participera pas à la mobilisation des "gilets jaunes" samedi à Paris puisqu'il sera à la manifestation du mouvement #NousToutes contre les inégalités entre les femmes et les hommes, mais il dresse un parallèle entre les deux manifestations qui demandent toutes les deux davantage d'égalité.
Il me semble qu'il y a un point commun à la plupart des convulsions dans la société française et ce point commun, c'est que tout le monde demande de l'égalité
Benoît Hamonà franceinfo
L'ancien candidat à la présidentielle estime qu'en plus des discours "anti-impôt, anti-taxe, parfois antiparlementaires", les "gilets jaunes" posent ces questions : "Pourquoi moi je paie tant d'impôts et j'ai le droit à trois fois moins de service public qu'ailleurs ? Pourquoi je n'ai pas de gare, donc pas d'alternative à la voiture ? Pourquoi je n'ai pas de maternité, moins d'école ? Et cette demande d'égalité, je la comprends."
"Une classe a fait sécession avec l'intérêt général"
"Cette demande d'égalité est de plus en plus forte parce qu'on a laissé les inégalités ronger la société française depuis trop longtemps", il y a "une caste, sinon une classe, qui a fait sécession avec l’intérêt général, c’est-à-dire qu’ils ne s’en préoccupent absolument pas : ce sont les plus riches", regrette le candidat à la dernière élection présidentielle en se défendant de récupérer le mouvement, ce qu'il juge "un peu pathétique".
Alors que la séance de l'Assemblée nationale a dû être interrompue mercredi car le député des Pyrénées-Atlantiques Jean Lassalle a porté un gilet jaune dans l'hémicycle, Benoît Hamon estime que "l'Assemblée nationale, à défaut d'avoir du pouvoir dans la Ve République est devenue un cirque où on cherche à s'y faire voir".
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