Les éthylotests contiennent un réactif dangereux
Une allergie aux
éthylotests. Des cas d'irritations oculaires après projection dans les yeux de
bichromate de potassium, un réactif contenu dans des éthylotests chimiques à
usage unique, ont été répertoriés en France auprès des Centres antipoison et de
toxicovigilance (CAPTV) qui va publier un rapport (*).
Les éthylotests sont
obligatoires dans tous les véhicules à moteur depuis le 1er juillet
2012. Cependant, en raison d'une pénurie, l'amende de 11 euros ne pourra être
appliquée avant le 1er mars 2013.
Irritations et risques
d'ulcération cornéenne
Le rapport du CAPTV vise
à répertorier différentes circonstances d'exposition "aiguë " au
bichromate de potassium contenu dans les éthylotests. Les projections oculaires
sont les plus dangereuses : elles peuvent être responsables d'irritations et de
"risques d'ulcération cornéenne ". "Plusieurs dizaines " de
cas ont ainsi été répertoriés.
Plusieurs cas de figure
peuvent expliquer une projection dans les yeux : les éthylotests ont été cassés
accidentellement lors de l'utilisation ou ils ont été fragilisés par une
conservation à haute température dans les voitures en plein soleil.
Le risque que les
éthylotests soient cassés en bouche n'est normalement plus possible sauf si un
enfant venait à le "croquer ", ce qui n'a pas été répertorié par les
centres antipoison.
Une substance
potentiellement cancérigène
Pour Alain Baert, du
CAPTV de Rennes, le bichromate de potassium a été classé par l'Union européenne
comme substance cancérogène, mutagène et reprotoxique (CMR) de catégorie 2, la
nocivité venant plus du chrome que du potassium.
"Ce n'est pas une très
bonne idée d'avoir fait le choix d'une substance potentiellement cancérogène "
comme réactif dans les éthylotests, explique-t-il. Pour autant, l'utilisateur ne risque
absolument rien lors de l'utilisation sauf accident avec le produit.
()Le rapport a été
commandé au printemps 2012 par la Direction générale de la santé (DGS) aux
CAPTV en lien avec l'Institut de veille sanitaire (InVS) et avec l'Agence
nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du
travail (Anses).*
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