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Lagardère demande un réexamen du projet de fusion EADS/BAE

Le groupe Lagardère s'estime lésé. L'actionnaire de référence d'EADS appelle à un réexamen de la fusion de l'avionneur avec le fabricant d'armes britannique BAE Systems. Les conditions financières du rapprochement ne correspondent pas aux critères du groupe.
Article rédigé par Rémi Ink
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Benoit Tessier Reuters)

Le groupe Lagardère n'est pas content. Il s'estime lésé sur les
conditions financières de la fusion entre EADS et BAE. Lagardère étant l'actionnaire
de référence d'EADS, il estime que ce projet de fusion n'est pas à la hauteur
de ses attentes et n'est pas créateur de valeur.

Demande de réexamen de la fusion

Les
discussions ont commencé il y a plusieurs mois en secret. EADS, maison mère
d'Airbus, et le britannique BAE Systems veulent fusionner et créer un nouveau
géant européen
de l'aéronautique et de la défense, capable de concurrencer
l'Américain Boeing.

Mais dès lundi, le groupe Lagardère "estime, à ce stade,
insatisfaisantes les conditions de rapprochement entre EADS et BAE."
Le
groupe invite "la direction exécutive d'EADS à engager sans attendre l'indispensable
réexamen du projet de rapprochement, en prenant mieux en compte l'ensemble des intérêts
de l'actionnariat français de contrôle d'EADS"
.

Dans une tribune publiée lundi dans trois journaux,  les dirigeants
d'EADS et BAE Systems
cherchent à rassurer les investisseurs sur les avantages de leur projet
de
fusion à 35 milliards d'euros contre les "mythes et idées reçues"
sur
la création d'un géant européen de la défense.

Bras de fer franco-allemand

La France et l'Allemagne, qui ont supervisé la naissance d'EADS il
y a 12 ans, entendent défendre leurs intérêts. L'Etat français possède 15%
d'EADS et souhaite conserver son influence sur la stratégie du groupe, exercée
par le biais d'un accord conclu avec Lagardère, actionnaire à hauteur de 7,5%.

Vendredi, ce projet est entré dans
une phase politique cruciale. L'Allemagne pousse et affirme sa volonté de disposer
d'une position équivalente à celle de la France en cas de fusion entre les deux
entreprises.

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