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La menace d'un mouvement de grève "massif" plane chez Air France

Le SNPL, premier syndicat de pilotes chez Air France, s'attend à un mouvement de grève "massif" dès lundi, pour réclamer un contrat unique pour les pilotes de Transavia, filiale low-cost de la compagnie. Les discussions se poursuivent, mais la direction repousse pour l'instant les demandes des syndicats, qui parlent d'"externalisation" et de "délocalisation".
Article rédigé par Yann Bertrand
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Air France pourrait être fortement impactée par une grève la semaine prochaine © REUTERS/Charles Platiau)

"Le mouvement sera massif, les pilotes ont déjà commencé à se déclarer massivement ", affirme Jean-Louis Barber, président du SNPL, le premier syndicat de pilotes à Air France. Signe que la tension reste forte au sein de la compagnie aérienne ; le SNPL a déposé un préavis de grève reconductible à partir de lundi, et jusqu'au 22 septembre. Préavis suivi également par le Spaf, le deuxième syndicat de pilotes de l'entreprise. Mais comme, selon la loi, les grévistes doivent se déclarer au moins 48 heures avant le déclenchement de la grève, c'est seulement à partir de samedi matin que l'on aura une vision précise des perturbations à venir dans le trafic aérien.

Le syndicat de pilotes est vent debout contre le développement affiché de la filiale low-cost d'Air France, Transavia. Il réclame notamment l'instauration d'un contrat de travail unique pour tous les pilotes, aux conditions d'Air France. Car les conditions d'emploi et de rémunération sont moins intéressantes pour les pilotes chez Transavia. Le SNPL parle de projets d'"externalisation " et de "délocalisation ", et réclame ainsi à ses dirigeants un "changement de philosophie ". Ce que n'entend pas le patron du groupe, Alexandre De Juniac, qui assure que les projets de développement de Transavia assurent au contraire de l'emploi et de nouvelles ambitions.

Il reste encore une chance pour éviter la grève à partir de lundi ; une troisième séance plénière de négociations entre direction et syndicats doit avoir lieu ce vendredi. Le gouvernement, et notamment le secrétaire d'État aux Transports Alain Vidalies, la suivra avec la plus grande attention.

Alain Vidalies : "Que les négociations se poursuivent"

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