L'E-Fan, l'avion électrique d'Airbus, a traversé la Manche
L’E-Fan, un petit bimoteur, construit par Airbus a traversé la Manche, ce vendredi matin. Airbus avait prévu d'être le premier, mais jeudi 9 juillet, l'avion électrique de Hugues Duval a réalisé la traversé entre Douvres et Calais, en étant largué en vol par un avion. L'E-Fan, piloté par Didier Esteyne, s’est élancé tout seul à 10h20 dans le sud-est de l’Angleterre et a atterri à Calais, à 10h56 après avoir parcouru 74 kilomètres.
Une belle victoire pour Airbus
Présenté pour la première fois en 2013, au salon aéronautique du Bourget, l’avion est un prototype biplace à propulsion électrique, développé par Voltair, une filiale d’Airbus. Depuis 2014, l’E-Fan a déjà effectué un centaine de vols.
We did it! The #eFan has landed at #Calais Airport! http://t.co/61NQMgQDTj #wemakeitfly #makinghistory pic.twitter.com/JcBhqylMdG
— Airbus Group (@AirbusGroup) July 10, 2015
"Le pari est gagné, le vol s’est passé dans des conditions formidables, pas de vent, du soleil, et du monde au rendez-vous, " se réjouit Emmanuel Joubert, chef de projet de l’équipe E-Fan. "Notre projet s’inscrit dans un projet long terme de l’aviation électrique. On est des pionniers par rapport à ce que l’on fait. Aujourd’hui, c’est un symbole d’un tournant en faveur d’une aéronautique plus respectueuse de l’environnement, moins bruyante. "
L’E-Fan devrait être commercialisé en 2018, et pour cela "il faut le développer, le certifier et le commercialiser pour les aéroclubs et les aérodromes pour apprendre à piloter. C’est vraiment un avion qui est dédié à l’aviation générale pour apprendre à piloter. "
Attention à ne pas aller trop vite
L’avion électrique a de l’avenir mais attention à ne pas trop se précipiter, avertit Michel Polacco, spécialiste aéronautique à France Info. "Des efforts sont faits, des recherches sont lancées et c’est très bien, mais avant de dire que cela va marcher il faut se donner un peu de temps. "
L’E-Fan possède actuellement une autonomie de 45 minutes. C’est bien mais pas suffisant. "Quand on vole dans une zone légèrement urbaine, se dire qu’on va se retrouver avec un planeur s’il y a un peu d’encombrements dans le ciel ou de mauvaises conditions, ce n’est pas séduisant. Il faut donc arriver à avoir des réserves raisonnables, c’est-à-dire 1h30 d’autonomie ", explique Michel Polacco.
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