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Grève SNCF : les cheminots manifestent et bloquent des voies

Alors que les assemblées générales de cheminots ont reconduit la grève pour un huitième jour, des manifestations ont eu lieu mardi dans plusieurs villes de France pour protester contre la réforme ferroviaire, à l'appel de la CGT-Cheminots et de Sud-Rail.
Article rédigé par Agathe Ranc
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Les manifestants place des Invalides à Paris © Radio France)

Des milliers de salariés de la SNCF ont manifesté ce mardi place des Invalides à Paris, à l'appel de la CGT et de Sud-Rail. Au  milieu des fumigènes, ils espéraient faire pression sur les députés : non loin de là, à l'Assemblée nationale, le texte de la réforme ferroviaire contre laquelle ils protestent doit être examiné dans l'après-midi.

Après le rassemblement, une centaine de grévistes se sont rendus à la gare Montparnasse, où ils ont bloqué brièvement les voies des Transiliens.

D'autres manifestations qui ont réunit à chaque fois plusieurs centaines de cheminots ont eu lieu ailleurs en France, comme à Toulouse, Montpellier, Srasbourg, ou à Nîmes, où un train a été bloqué dans la matinée en raison de la présence de manifestants sur les voies.

A Lille, après un rassemblement à la gare Lille-Flandres, quelque 200 cheminots venus des villes alentours ont forcé en début d'après-midi l'entrée de la mairie pour en occuper le hall. Après qu'une délégation a été reçue par le premier adjoint, les manifestants ont quitté les lieux, promettant de nouvelles actions.

Le mouvement s'érode mais dure

Les assemblées générales de cheminots ont reconduit ce mardi de 24 heures supplémentaires le mouvement lancé il y a une semaine par la CGT-Cheminots et Sud-Rail. Et si le gouvernement exclut tout report de l'examen de la réforme, les syndicats n'excluent pas, eux, de poursuivre le mouvement jusqu'à la fin de la semaine. Il s'agit déjà de la plus longue grève à la SNCF depuis 2010.

Les sondages montrent l'impopularité du mouvement (76 % des Français condamneraient la grève selon une enquête Harris Interactive), mais les syndicats tiennent bon. "On ne calcule pas le nombre de jours qu'on va perdre, mais on fait en fonction du résultat ", explique François Grasa de FO, présent dans le cortège parisien.

François Grasa, secrétaire général adjoint FO-Cheminots

Ce mardi matin, le taux de grévistes était maintenu à 14,1% de l'ensemble du personnel. La direction de la SNCF note "une décroissance " du mouvement "chez les conducteurs et les contrôleurs ", noyau dur du mouvement de grève, et prévoit "une nette amélioration " du trafic ce mercredi.

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