: Vidéo Air France : un avion neuf... mais cloué au tarmac !
Air France a récemment acheté 6 nouveaux avions : des Boeing 787-9 Dreamliner. Mais l’un d’eux pose un petit problème de rien du tout : il n’y a personne pour le piloter. Après la grève, des turbulences de plus à gérer pour la compagnie...
Le Dreamliner ? Un appareil à 228 millions d’euros, prix catalogue. Il est conçu pour transporter 276 passagers, seulement pour l’instant… il y a toujours un avion, sur les six achetés, qui reste vide, cloué au tarmac depuis le début du mois.
Sur les réseaux sociaux, pilotes et médias spécialisés s’en émeuvent. “Triste photo d’un Boeing 787 d’Air France flambant neuf, mis au repos forcé. Du gâchis pour les salariés mais aussi les clients” a publié la revue Air Plus News sur Twitter. “Il ne vole pas, il est tanké au parking de la maintenance #gachis”, regrette un pilote dans un autre tweet.
Pas assez de pilotes formés
Comment en est-on arrivé là ? Pour faire voler ces nouveaux avions, les pilotes doivent être formés.Problème : ces formations dépendent d’un accord avec la direction d’Air France, que le SNPL, principal syndicat des pilotes, a refusé de renouveler fin avril. En cause : des questions de sécurité.
Pour la CFDT Air France, cette situation, c’est un crève-coeur. “Ce sont des avions neufs, qui consomment moins de carburants et qui peuvent accueillir plus de passagers, rappelle Christophe Dewatine, secrétaire général CFDT Air France. Quand une compagnie aérienne commande des avions neufs, elle les commande pour qu'ils volent, pas qu'ils soient cloués au sol. On est dans une situation ubuesque."
Un avion qui pourrait voler... grâce à Air Austral !
Selon Air France, cet avion immobilisé lui coûte 2,4 millions d’euros par mois ! Pour ne plus jeter de l’argent par les hublots, le comble ? La direction pourrait bientôt louer son avion à une autre compagnie, Air Austral. Les négociations sont en cours…
Contactée, Air France estime que son nouvel avion est “pris en otage par des négociations sans rapport avec son activité”. Le syndicat des pilotes, lui, n’a pas souhaité nous répondre.
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