Les pilotes d'Air France cherchent-ils à se faire payer leurs jours de grève ?
Pas du tout, affirment-ils au "Figaro", qui avance pourtant des éléments contraires.
Les pilotes d'Air France en grève pendant deux semaines cherchent-ils à se faire payer leurs jours non travaillés ? Le Point l'affirmait vendredi 26 septembre. Les pilotes démentent, mais Le Figaro avance de nouveaux éléments.
Selon l'hebdomadaire, les principaux chefs du SNPL, le Syndicat national des pilotes de ligne, "n'avaient pas été comptabilisés comme grévistes puisque, selon plusieurs recoupements, ils ne se sont presque jamais déclarés en arrêt de travail auprès de l'entreprise. Ils ont ainsi évité les pénalisations financières". Ils auraient déclaré leurs journées de grève comme des jours de délégation syndicale.
Diffamation ?
Auprès du Figaro, le syndicat parle de "diffamation". D'après le responsable du SNPL chez Air France, "tous les syndicalistes du SNPL ont fait retirer leurs journées de délégation et se sont déclarés grévistes".
Alors, ces informations, une manœuvre d'Air France pour discréditer les pilotes ? Ces derniers auraient adressé un mail à la direction pour prouver leur bonne foi. Mais Le Figaro rapporte que "la direction d'Air France affirme n'avoir jamais reçu la déclaration de grève des membres du bureau du SNPL, conformément à la loi Diard, encadrant le droit de grève". Le syndicat menace maintenant de porter plainte.
Centaines de mails
Mais ce n'est pas tout. Du côté des pilotes, selon Le Figaro, "la technique est la suivante : se mettre en grève une seule journée. Un pilote a été programmé sur un vol qui effectue une rotation de plusieurs jours - entre trois et cinq, selon les destinations. Lorsque le vol est annulé, le pilote est 'inutilisé' plusieurs jours de suite. Ce dernier déclare alors qu'il n'est plus gréviste et qu'il devrait être rémunéré puisqu'il est à la disposition de l'entreprise". L'objectif serait de désorganiser l'entreprise à moindres frais.
La compagnie dit avoir reçu "des centaines de mails de pilotes qui estiment ne pas comprendre pourquoi ils ne sont pas rémunérés certains jours pendant lesquels ils ne s'étaient pas déclarés grévistes".
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