Grève à Air France : seulement 45% des vols assurés samedi, pas d'amélioration
Le week-end s'annonce compliqué pour les passagers d'Air France, car les pilotes et la direction sont toujours embourbés dans le conflit, vendredi.
Des négociations qui patinent et plus de la moitié des avions qui ne décollent pas. Le week-end s'annonce compliqué pour les passagers d'Air France. Les pilotes et la direction sont toujours embourbés dans le conflit, vendredi 19 septembre. La direction a annoncé que seuls 45% des vols seraient assurés samedi, pour le sixième jour de grève de ses pilotes. Pas d'amélioration donc par rapport à vendredi.
Air France avait annoncé une légère amélioration du trafic pour la journée de vendredi, avec "plus de 45%" de vols assurés, contre 42% jeudi. La grève pourrait se prolonger jusqu'à la semaine prochaine. Samedi, le SNPL annoncera si ses adhérents décident de reconduire le mouvement au-delà de lundi. Par précaution, le syndicat a confirmé avoir déposé un nouveau préavis de grève de quatre jours, jusqu'au 26 septembre, en attendant le résultat de la consultation. Le Spaf a, lui, allongé son préavis de deux jours, jusqu'au 22.
La grève la plus longue à Air France depuis 1998
Selon la direction, au cinquième jour de mobilisation, le taux de grévistes devrait passer pour la première fois en-dessous de 60%. Des chiffres contestés par le premier syndicat de pilotes, le SNPLAF Alpa (majoritaire), qui affirme recenser 80% de grévistes et 85% de vols annulés après décompte des vols opérés pour le compte des filiales ou d'autres compagnies. Ni les propositions de la direction, ni les appels à cesser la grève, notamment du Premier ministre, Manuel Valls, n'ont entamé la détermination des pilotes, qui mènent la grève la plus longue depuis 1998 dans la compagnie.
Pour réagir à la concurrence toujours plus vive de ses concurrents à bas coûts, le groupe Air France-KLM veut développer la flotte de Transavia en France en attirant des volontaires de la maison mère. Il veut aussi ouvrir de nouvelles bases Transavia en Europe dès 2015, avec des pilotes sous contrats locaux. Opposés au projet, les syndicats redoutent un "dumping social" au sein du groupe et des "délocalisations" au détriment des emplois français.
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