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Grève à Air France : l'imbroglio entre le gouvernement et la compagnie en quatre actes

Après l'annonce par le secrétaire d'Etat aux Transports de l'abandon du projet de Transavia Europe, le groupe a démenti. 

Article rédigé par Simon Gourmellet
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un comptoir de la compagnie Air France, le 22 septembre 2014, à l'aéroport d'Orly (Val-de-Marne).  (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Suspension ou abandon du projet ? La cacophonie persiste à Air France, mercredi 24 septembre, après que le secrétaire d'Etat aux Transports, Alain Vidalies, a déclaré que le projet Transavia Europe était "abandonné par la direction". Une information démentie par la compagnie. Retour sur cette cacophonie. 

Acte 1 : le secrétaire d'Etat aux Transports annonce l'abandon du projet Transavia Europe

Après avoir promis de le mettre entre parenthèses le temps de négocier avec les syndicats de pilotes, la direction d'Air France aurait décidé d'abandonner son projet de fonder une filiale à l'étranger baptisée Transavia Europe. C'est ce qu'annonce sur RMC, mercredi 24 septembre, le secrétaire d'Etat chargé des Transports. "Le projet Transavia Europe est abandonné par la direction", affirme Alain Vidalies, qui précise que "le projet n'est pas suspendu pour trois mois, il est retiré".

Acte 2 : un porte-parole de la compagnie dément

A-t-il parlé trop vite, ou ses informations manquent-elles d'exactitude ? Mystère. En tout cas, quelques minutes plus tard, le secrétaire d'Etat se fait contredire par la compagnie. "Aucun changement dans les négociations ne permet d'affirmer que ce projet est retiré", affirme un porte-parole.

Acte 3 : la grève n'est pas terminée, selon le PDG d'Air France

Interrogé mercredi par Europe 1, le PDG d'Air France, Frédéric Gagey, tente de clarifier la situation, estimant qu'"n'y a pas de confusion. Ce qu'on dit, c'est qu'il y a d'abord une priorité, qui est le développement de Transavia France. S'agissant du projet européen, qui consiste à ouvrir des filiales en dehors de France, (...) on a indiqué qu'il fallait à ce stade suspendre." Selon lui, la grève n'est pas terminée à Air France, "hélas". 

Acte 4 : Manuel Valls fait pression pour trouver une solution "dans les heures qui viennent"

Face à cette cacophonie, Manuel Valls a voulu jouer les arbitres, déclarant qu'il fallait "trouver une solution dans les heures qui viennent" pour mettre un terme à la grève des pilotes, car selon lui, "Air France est en danger".

"La création de Transavia en France doit être maintenue. Si celle de Transavia Europe doit être conservée ou abandonnée, il faut le décider vite, dans les heures qui viennent", a affirmé le Premier ministre.

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