Edouard Philippe se dit "préoccupé" par la situation d'Air France, entré "en zone de turbulences"
Le Premier ministre s'est exprimé au sujet du départ annoncé du PDG d'Air France, Jean-Marc Janaillac, lors de son questions-réponses hebdomadaire sur Facebook, lundi.
Edouard Philippe ne cache pas ses inquiétudes au sujet d'Air France. Le Premier ministre s'est dit "préoccupé par la situation" au sein de l'entreprise, lundi 7 mai, lors de son questions-réponses hebdomadaire sur Facebook. Le chef du gouvernement a estimé que la société était entré "en zone de turbulences", avec le départ annoncé de son PDG Jean-Marc Janaillac, et alors qu'une quinzième journée de grève aura lieu mardi.
"Comme beaucoup de Français j'aime beaucoup cette compagnie nationale", a expliqué Edouard Philippe. On sait qu'Air France est une belle compagnie internationale mais elle est soumise à une concurrence délicate", a-t-il souligné.
"Beaucoup d'inquiétude"
Le Premier ministre s'est exprimé trois jours après l'annonce de la démission de Jean-Marc Janaillac. Le patron du groupe franco-néerlandais Air France-KLM avait lié son sort à l'issue d'une consultation, qui lui a finalement été défavorable. Plus de 55% du personnel ayant pris part au vote a rejeté la proposition d'accord salarial pluriannuel qu'il avait mis sur la table.
Edouard Philippe a salué "un acte courageux" de la part de Jean-Marc Janaillac. "Reste la question de ce qu'il va advenir pour Air France", a-t-il néanmoins poursuivi."Ce vote a dit la position des salariés (...) Il n'a pas transformé la réalité dans laquelle Air France vit, une réalité concurrentielle et difficile", a-t-il insisté, soulignant qu'"il y a beaucoup d'inquiétude", notamment "chez KLM".
Je ne peux pas raconter des craques et ne pas voir la situation en face: la décision a fait entrer l'entreprise dans une zone de turbulences.
Edouard Philippelors de son questions-réponses hebdomadaire sur Facebook
Le Premier ministre a ajouté espérer "qu'on saura traverser ces turbulences le plus calmement possible". "J'espère que rapidement le conseil d'administration se prononcera sur un nouveau président ou une nouvelle présidente, quelqu'un qui sera capable de reprendre le fil du dialogue et redéfinir la stratégie de l'entreprise", a-t-il encore plaidé.
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