"Chemise arrachée" : suivez le procès des salariés d'Air France
Quinze salariés de la compagnie sont jugés à partir de mardi à Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour "violences en réunion" et "dégradations".
Ce qu'il faut savoir
La photo du DRH d'Air France, chemise en lambeaux, avait fait le tour du monde et terni un peu plus la réputation française en matière de dialogue social. Le procès de 15 salariés de la compagnie s'ouvre, mardi 27 septembre, à Bobigny (Seine-Saint-Denis).
Une audience à 9 heures. Parmi les quinze prévenus, cinq salariés sont poursuivis pour "violences en réunion" et dix autres pour "dégradations". Fin mai, le procès s'était ouvert en pleine épreuve de force entre la CGT et le gouvernement sur la loi Travail, avant d'être renvoyé à la rentrée.
Des faits qui remontent au 5 octobre. Après avoir forcé la grille d'accès au parvis du siège d'Air France à Roissy, une centaine de manifestants avait envahi la salle où la direction était en train de présenter un plan social en comité central d'entreprise. Le directeur des ressources humaines Xavier Broseta et celui de l'activité long courrier, Pierre Plissonnier, avaient été malmenés et leurs chemises arrachées.
Jusqu'à 3 ans de prison. Au pénal, les salariés poursuivis pour violences encourent jusqu'à 3 ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende. Au civil, Air France leur réclame un euro symbolique. Le jugement sera mis en délibéré.