Le procès en appel de salariés et ex-salariés de la compagnie Air France dans l'affaire dite de la "chemise arrachée" s'ouvre lundi 12 mars à Paris. Dans cette affaire, l'"enquête a été menée exclusivement à charge à partir des seuls éléments communiqués par Air France", affirme sur franceinfo Lilia Mhissen, avocate de neuf des douze prévenus. Maître Mhissen attend que "la justice soit faite et que la cour d'appel reconnaisse que l'ensemble des prévenus (qu'elle représente) ont été choisis comme boucs émissaires".Lilia Mhissen souhaite l'annulation du "jugement qui a été prononcé et qui a refusé aux prévenus d'entendre leurs moyens de défense". Le premier procès, qui s'est tenu en novembre 2016, n'a pas permis d'y voir plus clair sur les responsabilités de chacun. Selon l'avocate, "le tribunal a refusé d'entendre la mise en cause d'Air France". À mon sens, la société est responsable pénalement dans cette affaire. Elle a commis un délit d'immixtion en faisant appel à des sociétés de sécurité.Lilia Mhissen, avocate de neuf prévenusà franceinfoLes salariés mis en cause ont, pour certains, "perdu des salaires, leurs emplois. Pour eux le contexte n'est pas plus serein", souligne en outre l'avocate. Ceux travaillant encore chez Air France ne rencontrent aucun problème.Les prévenus, pour la plupart membres du syndicat CGT, doivent répondre de violences et de dégradations commises le 5 octobre 2015, lors d'une manifestation à l'aéroport de Roissy contre un projet de restructuration menaçant plusieurs milliers d'emplois. Un rassemblement de soutien aux salariés est organisé par la CGT lundi à midi, avant l'ouverture des audiences. Le procès doit s'achever le 20 mars. Il se déroulera sur cinq après-midi.