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Air France : "La seule et unique volonté que nous avons, c'est de négocier", assure le syndicat de pilotes SPAF

Quatre jours après l'annonce de la démission du PDG de la compagnie aérienne, l'intersyndicale a publié, mardi, une lettre ouverte à la direction.

Article rédigé par Isabelle Raymond
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
L'intersyndicale d'Air France appelle, mardi 8 mai, à un 15e jour de grève. (MAXPPP)

Les salariés d'Air France sont appelés à un 15e jour de grève mardi 8 mai. Pour  l'instant, il n'y a pas de nouveau préavis déposé. L'intersyndicale a publié, à la mi-journée, une lettre ouverte à la direction, quatre jours après l'annonce de la démission du PDG d'Air France. C'est une réponse à la consultation perdue par Jean-Marc Janaillac, mais c'est aussi une sorte de main tendue des syndicats à la direction, une tentative de sortie de crise. 

L'intersyndicale a décidé de ne rien lâcher, en apparence du moins. Elle reste soudée, affirme sortir plus forte de cette consultation, car les salariés d'Air France ont voté en masse et en majorité (55 %) pour rejeter la proposition salariale de Jean-Marc Janaillac. Sur Twitter, elle salue "l'esprit d'indépendance" des salariés, "malgré  une campagne de communication interne et externe honteusement anxiogène".

Les syndicats appellent à la négociation

Le communiqué précise que, "seul un accord" avec les représentants de la direction "pourra mettre fin à ce conflit". Selon les 10 organisations qui composent l'intersyndicale – des pilotes au personnel au sol en passant par les hôtesses et les stewards  – "la balle est maintenant dans le camp de la direction". À elle, désormais, d'entamer des négociations. 

Le fait que cette lettre ouverte ne soit pas assortie d'un préavis de grève peut être vu comme un signe de bonne volonté : "Je pense que ça peut être interprété comme ça, en effet, estime Grégoire Aplincourt, le président du Syndicat des pilotes d'Air France (SPAF), deuxième syndicat chez les pilotes. La seule et unique volonté que nous avons, c'est de négocier."

Négocier, ça veut bien dire ce que ça veut dire. Ça veut dire qu'il y a un niveau d'entrée et il y a un niveau de sortie.

Grégoire Aplincourt, pilote et président du SPAF

à franceinfo

"Le tout étant d'accepter de déplacer ses curseurs et d'en parler, poursuit Grégoire Aplincourt. Aujourd'hui, ce qu'il manque... c'est d'en parler." Et l'intersyndicale ne veut pas entendre parler de vacance du pouvoir. Pas question, pour elle, d'attendre la nomination du successeur de Jean-Marc Janaillac, mardi 15 mai. Le directeur général de la compagnie aérienne, Franck Terner, est là pour ça, estime-t-elle.

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