Air France-KLM : guerre de pouvoir entre la France et les Pays-Bas
Le gouvernement des Pays-Bas a encore pris des parts dans le capital d'Air France-KLM. La France et les Pays-Bas sont presque à parts égales et cela crée de premières turbulences politiques.
Les Pays-Bas font une entrée en force dans le cockpit d'Air France-KLM mercredi 27 février. Ils ont mené une offensive boursière depuis le 20 février. Mercredi soir, ils détiennent 14% du capital du groupe et la France 14,3%. Cette opération tourne à la crise diplomatique. "Le gouvernement français n'a pas été informé de cette décision et de sa mise en œuvre. J'en prends note. Il appartient désormais au gouvernement néerlandais de clarifier ses intentions dans cette affaire", a réagi Emmanuel Macron mercredi après-midi.
80% des bénéfices grâce à KLM
Un raid boursier justifié selon les Pays-Bas. Le gouvernement craint le transfert des vols KLM vers l'aéroport francilien de Roissy. KLM est quatre fois plus rentable qu'Air France. La compagnie contribue à hauteur de 80% du bénéfice du groupe. Ce bras de fer révèle aussi les tensions à la tête de la compagnie depuis la nomination du nouveau directeur du groupe, le Canadien Benjamin Smith. Après avoir ramené le calme chez Air France, il s'est aussi imposé chez KLM. Une reprise des hostilités qui inquiète les syndicats, notamment la CFDT. Malgré cette arrivée en force, la France conserve ses droits de vote double. Le ministre de l'Économie reçoit son homologue néerlandais vendredi.
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