Un accès adapté aux transports au commun, aux bâtimentspublics, aux cinémas, ou encore aux stades... Comme chaque année, le baromètre del'Association des paralysés de France, qui se base sur un sondage auprès despersonnes handicapées, met en lumière les efforts des grandes villes françaisespour s'adapter à la circulation en fauteuil roulant.Une moyenne nationale en haussePour établir son classement, l'APF noteles grandes villes, comme à l'école. Et cette année, l'association se félicite d'unelégère augmentation de la moyenne nationale : de 12/20 l'année dernière,elle passe cette année à 13,2/20. La moyenne a même grimpé de presque troispoints en trois ans.En tête du classement, une habituée, régulièrement louéepour ses efforts, la ville de Grenoble (Isère), qui obtient la note de 18,4/20.Elle détrône cette année, et pour la première fois depuis trois ans, Nantes(Loire-Atlantique), seconde avec 17,4/20 (comme Belfort), désignée en décembre dernier par la Commission européenne deuxième ville européenne la plus accessible, derrière Berlin.De grandes métropoles comme Caen, Lille, Lyon ou encore Bordeaux suivent detrès près le peloton de tête.De grandes villes toujours à la traîneA Paris, l'accessibilité aux personnes handicapées ne semblepas s'améliorer au fil des ans. De 13,5/20 en 2011, la capitale est passée à untriste 13,2. Mais ce n'est rien à côté du classement de la deuxième ville de France :Marseille, notée 10,7/20 malgré une hausse de 2,5 points en un an, affichetoujours un niveau inquiétant. Besançon, Dijon, Valence ou encore Perpignan nesont elles non plus pas au niveau des attentes des personnes handicapées.Un motif d'espoir : cette année, quatre villesseulement (Chaumont, Moulins, Evreux et Digne-les-Bains), contre quinze en2012, n'ont pas la moyenne.Une accessibilité inégale selon les équipementsSelon le questionnaire rempli par les personnes handicapées,les centres commerciaux sont toujours loués pour leur accessibilité, de mêmeque les bureaux de poste, les cinémas et, dans une moindre mesure, lespiscines.Au contraire, les points noirs restent les mêmes : lescommerces de proximité, souvent peu ou pas du tout adaptés aux fauteuilsroulants, ainsi que les cabinets médicaux. L'APF pointe ce paradoxe :"laFrance possède un des meilleurs systèmes de santé au monde, mais celui-cidemeure inaccessible aux personnes en situation de handicap [...] Aujourd'hui en France,le libre choix de son médecin traitant, de son ophtalmologiste, de songynécologue ou dentiste, n'existe pas pour les personnes en situation dehandicap".L'accessibilité des transports en commun reste également dans la plupart des grandes villes un lourd problème.Selon la loi handicap de 2005, la France doit rendreaccessible tous les établissements recevant du public d'ici le 1er janvier2015.Oeuvres liées{% document %}