Violences à Paris : le mouvement des "gilets jaunes" n'est plus qu'un "simple prétexte à regrouper des casseurs" estime Eric Ciotti
Eric Ciotti, député LR, a réagi sur franceinfo aux violences qui ont marqué la mobilisation des "gilets jaunes" samedi, dénonçant au passage l'incapacité du gouvernement à contenir ce mouvement.
Au lendemain d'une journée de mobilisation émaillée de scènes de violences et de pillages, le député Les Républicains (LR) des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, a estimé, dimanche 17 mars sur franceinfo, que le mouvement initial des "gilets jaunes" avait été "complètement dévoyé".
Le mouvement aujourd'hui des "gilets jaunes" n'a absolument plus rien à voir avec ce qu'il s'est passé au début, ce n'est même plus le mouvement des 'gilets jaunes'.
Eric Ciotti, député LRà franceinfo
"A Paris, en tout cas hier après-midi, c'est un regroupement de casseurs", a expliqué Eric Ciotti. "Ce mouvement [des 'gilets jaunes'] que j'ai soutenu au début - parce que je soutiens l'esprit de ce mouvement qui était un esprit de révolte fiscale - a malheureusement été complètement dévoyé. Aujourd'hui, c'est un simple prétexte à regrouper des casseurs", a t-il déploré.
Le gouvernement dépassé
"Quelles sont les réelles motivations du gouvernement ? Est-ce qu'il ne se nourrit pas de cette situation qui entretient l'idée qu'a nourri le président de la République depuis plusieurs semaines de 'c'est moi ou le chaos' ?", s'interroge Eric Ciotti. "Eh bien nous, nous refusons le chaos. Et nous demandons au gouvernement, au ministre de l'Intérieur, d'agir, d'enfin assumer leur mission, d'enfin protéger les Français", a-t-il réagi.
Depuis 18 semaines, le gouvernement est totalement incapable de restaurer l'ordre républicain. Cela n'est plus acceptable et n'est plus supportable, et cela pose des questions.
Eric Ciotti, député LRà franceinfo
La loi anticasseurs controversée dans la majorité
Le député des Alpes-Maritimes a également dénoncé l'"hypocrisie" du gouvernement, qui a fait voter une loi anticasseurs et qui a provoqué - chose rare - une rébellion importante dans la majorité présidentielle, avant qu'Emmanuel Macron ne saisisse finalement le Conseil constitutionnel à propos de ce texte. Eric Ciotti dénonce ainsi l'hésitation du président de la République.
"Il est temps que le gouvernement agisse. Nous proposons trois mesures : l'état d'urgence, l'interdiction des manifestations et une autre stratégie de maintien de l'ordre. Il est temps que le gouvernement assume ses responsabilités et que le ministre de l'Intérieur se mette au travail", a ajouté Eric Ciotti.
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