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Vidéo Les "street medics", ces volontaires qui portent secours aux blessés lors de manifestations

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Ils sont les premiers à porter secours aux blessés dans les manifestations. Eux, ce sont les "street medics".
VIDEO. Les "street medics", ces volontaires qui portent secours aux blessés lors de manifestations Ils sont les premiers à porter secours aux blessés dans les manifestations. Eux, ce sont les "street medics". (BRUT)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Ils sont les premiers à porter secours aux blessés dans les manifestations. Eux, ce sont les "street medics".

"Peu importe qui, on soigne tout le monde, dans tous les cas. Que ce soit un gilet jaune qui soit blessé, que ce soit un flic, que ce soit un passant, on va soigner tout le monde", explique Daniel, un "street medic". 

Qu'ils soient professionnels de santé ou volontaires formés aux premiers secours, ces secouristes d'un jour sont les premiers à intervenir auprès des blessés dans les manifestations. Parmi eux, Lisa, professeur à temps plein et street medic : plus que du volontariat, dans son engagement, l'enseignante y voit une façon de canaliser des violences qu'elle a déjà eu à subir. "Il se trouve que je suis allée dans les manifestations, notamment la loi Travail, en tant que manifestante et que j'ai subi là-dedans de la répression policière, de la violence policière. J'ai échappé de peu très régulièrement à des coups de matraque", raconte-t-elle. "Ça m'a gonflée, beaucoup. Globalement, soit je me mettais à tout casser, soit je trouvais autre chose et j'ai trouvé autre chose", conclut Lisa.

Nés dans les années 1960 aux États-Unis

En France, les "street medics" se sont fait connaître en 2016 notamment lors des manifestations du mouvement Nuit Debout. C'est aux États-Unis, au milieu des années 1960, que les street medics sont nés. En août 1963, un comité de médecins organisés se joint à la marche pour les droits civiques que Martin Luther King mène à Washington. L'année suivante, malgré la fin de la ségrégation, les Noirs ont difficilement accès aux soins. Le Black Panther Party décide alors d'ouvrir des cliniques gratuites pour offrir des soins de base. Près de 40 ans plus tard, à la Nouvelle-Orléans, les "street medics" installent un hôpital pour porter secours aux victimes de l'ouragan Katrina. En 2005, c'est l'hôpital gratuit le plus fréquenté des États-Unis.

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