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Vidéo La loi "anti-casseurs" est "à certains points dangereuse", juge Laurent Berger

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Article rédigé par franceinfo
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Le secrétaire général de la CFDT, invité vendredi de franceinfo, estime que "la responsabilité" d'interdire des personnes de manifester "ne doit pas être donnée aux préfets, donc à l'État".

"Quand on touche aux libertés, il faut toujours se situer en dehors du moment dans lequel on est", a déclaré vendredi 1er février, Laurent Berger, face à la loi "anti-casseurs", discutée à l'Assemblée nationale. Le patron de la CFDT redoute l'utilisation du texte, en cas de "pouvoir totalitaire", tout en affirmant la nécessité de la fermeté contre les violences lors de manifestations. 

"Les lois de circonstance ont un côté dangereux"

La loi "anti-casseurs" est "à certains points dangereuse", a poursuivi Laurent Berger. "Il n'est pas absolument idiot de dire qu'un certain nombre de gens qui ne viennent que pour perturber les manifestations peuvent être interdits de ces manifestations, a-t-il ajouté. Mais je crois que cette responsabilité-là ne doit pas être donnée aux préfets, parce que les lois de circonstance ont un côté dangereux. Il ne faut jamais oublier qu'à un moment donné, on peut avoir un autre pouvoir qui pourrait empêcher des gens, démocrates, qui veulent juste se rendre à une manifestation pour protester, de manifester. Si je me projette dans un futur que je ne souhaite pas d'un pouvoir très totalitaire dans notre pays, ce sera une loi anti-démocratique." 

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