: Vidéo "Il m'a écouté avec son cœur" : le "gilet jaune" en grève de la faim raconte sa rencontre avec le Premier ministre
Patrick de Perglas espérait une entrevue avec le président de la République, mais c'est le Premier ministre, Edouard Philippe, qui l'a reçu. Il estime malgré tout que son "message est passé".
Il a quitté Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) à pied, pour rencontrer le président de la République. Il a finalement été reçu par le Premier ministre. Patrick de Perglas, "gilet jaune" en grève de la faim depuis onze jours, a affirmé sur franceinfo, jeudi 29 novembre, qu'Edouard Philippe lui avait consacré une entrevue de quarante minutes. Patrick de Perglas a reçu un appel téléphonique, puis on lui a dit d'aller à Matignon. "Je suis rentré par la petite porte avec mon camion", a-t-il déclaré face à la caméra.
Ce jardinier de 55 ans, qui se dit "très fatigué" par sa grève de la faim, a ensuite raconté sa rencontre avec le Premier ministre : "Il a ouvert son cœur, il m'a écouté avec son cœur. J'ai regardé ses yeux car pour moi, les yeux parlent plus que la parole. (...) Je lui ai dit qu'il fallait absolument que les Français aient un pouvoir d'achat plus important." "Je lui ai dit que si on continuait comme ça, on va au drame (sic), à une nouvelle révolution", a ajouté Patrick de Perglas, qui se dit "pacifiste" et appelle à des rassemblements sans violence.
"Le message est passé"
Ce "gilet jaune" estime que "le message est passé". Edouard Philippe "m'a dit qu'il me comprenait, [qu']il entendait mon message et qu'il allait faire le nécessaire pour que le message passe auprès du président de la République". "On a compris que j'étais un homme, que j'avais fait un long, long voyage et que j'avais un message très important à passer. Le Premier ministre l'a compris", a-t-il complété peu après.
Et de poursuivre : "Tout le monde est d'accord pour payer, je pense, tout le monde est d'accord pour acheter une nouvelle voiture qui ne pollue pas, mais il faut juste de l'argent. Tout le monde est d'accord pour payer des impôts et des taxes, mais il y a une limite à tout." S'exprimant avec peine car il ne boit que de l'eau et "des tisanes sans sucre", il a terminé son intervention en disant qu'"on ne pourra pas arrêter le mouvement des 'gilets jaunes'".
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