Un rassemblement de "gilets jaunes" français à Genève "pour se plaindre devant l'ONU de la répression policière"
Plusieurs centaines de manifestants se sont réunis à Genève mercredi, devant une représentation des Nations unies, pour demander notamment l'arrêt de l'usage de lanceurs de balles de défense par la police française.
"On est là pour montrer et donner tout notre soutien aux victimes blessées ou décédées depuis le début du mouvement", déclare mercredi 20 février, à Genève, Nicolas Mollier, l'un des organisateurs d'un déplacement de "gilets jaunes" français en Suisse. Il s'agit aussi de "démentir tout le discours que tient notre gouvernement au sujet des violences", explique-t-il.
Plusieurs centaines de manifestants se sont réunis pacifiquement devant l'Office des Nations unies, le principal siège de l'ONU en Europe. La plupart sont venus des départements proches de la frontière, l'Ain, la Savoie et la Haute-Savoie. Mais certains ont fait beaucoup plus de route, comme Adel, parti tôt ce matin en voiture de Rungis (Val-de-Marne). "Comme tous les 'gilets jaunes' présents ici, je suis là pour me plaindre devant l'ONU de la répression policière que l'on subit tous les samedi, voire tous les jours, par rapport aux LBD, aux grenades de désencerclement."
Aucune violence n'a éclaté en marge du rassemblement. Les manifestants sont venus avec un service d'ordre. Parmi eux, Brigitte a dénoncé au passage le portrait qui est fait, dit-elle, des "gilets jaunes" en France. "Casseurs et maintenant antisémites... Si on nous voit avec trois gosses, on va bientôt nous traiter de pédophiles. On est un peu démunis face à la presse française", se plaint-elle.
Des experts de l'ONU ont déjà pointé du doigt la répression des manifestations en France. Un début seulement pour les "gilets jaunes" qui demandent l'interdiction des lanceurs de balles de défense, fabriqués justement... en Suisse.
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