Un policier menace sur Instagram de "casser la bouche des gilets jaunes" : une enquête est ouverte
En marge des manifestations du samedi 3 août à Paris, un policier s'est filmé en qualifiant les manifestants "d'abrutis". Il affirme que le contenu de cette vidéo n'était pas censé être public.
Une enquête administrative a été ouverte par la préfecture de police de Paris, lundi 5 août, après la vidéo publié par un policier samedi 3 août, sur Instagram, dans laquelle il menace de "casser la bouche" à des "gilets jaunes", comme l'a révélé Checknews, sur le site de Libération.
Dans cette vidéo partagée initialement par le compte @PureTele et filmée depuis un autre téléphone, un policier se filme en selfie, en marge de manifestations dans la capitale, et lance : "Ça commence à défourailler là, ces abrutis de 'gilets jaunes', on va leur casser la bouche." Il tourne ensuite l'objectif et l'on aperçoit brièvement des groupes de forces de l'ordre dans les rues de Paris.
⚡️EXCLUSIF / Un policier raconte sa journée en story « Ça commence à defourailler ces abrutis de #GiletsJaunes, on va leur casser la bouche »
— Pure. (@PureTele) August 3, 2019
: https://t.co/yqkxzqxDdu pic.twitter.com/Id8agQ6X7N
La vidéo a été reprise par plusieurs milliers d'internautes sur Twitter. Le compte Instagram sur laquelle elle a été postée a depuis été supprimé.
Contactée par franceinfo, la préfecture de police de Paris confirme qu'un de ses fonctionnaires de police a diffusé une vidéo dont le contenu est "inacceptable". Une enquête administrative a été ouverte pour "manquement aux règles de la déontologie de la fonction policière".
"J'ai voulu me donner un style"
Après la publication de l'article de Checknews, l'auteur de la "story" a contacté le site pour s'expliquer : "Cette story était destinée à un copain, avec qui je discutais en privé sur Instagram. Je me suis aperçu au bout de trois minutes que je l'avais postée en public, et je l'ai tout de suite supprimée. C'est complètement débile, j'ai voulu me donner un style, je ne suis pas du tout comme ça. J'ai été con."
Il déclare qu'il doit prochainement être entendu par sa direction et en dit plus sur le contexte de la publication de cette vidéo : "Je sortais de 34 jours non-stop, de 6 heures du matin à 23h30. Même si ça n'excuse pas du tout ce que j'ai fait."
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