RIC : les réticences des maires
Le référendum d'initiative citoyenne (RIC), revendication majeure des "gilets jaunes" notamment, pourrait être autorisé par Emmanuel Macron, mais exclusivement au niveau local. Les maires n'y sont pas tous favorables.
Le mois dernier, les habitants de Quimper (Finistère) ont pu voter pour ou contre la construction de nouvelles halles et ont voté contre. Ce référendum a été organisé par le maire lui-même, et même s'il l'a perdu, il ne regrette pas. "Les Quimperois, à une grande majorité, n'ont pas accepté la proposition qu'on leur a faite, explique Ludovic Jolivet. Par conséquent si on l'avait imposé, on aurait été en déphasage."
Des problèmes de coûts et d'organisation
À Montpellier (Hérault), c'est la construction d'un nouveau stade sur une friche qui fait bondir les associations, qui réclament un vote à l'échelle locale. Le maire a l'habitude de sonder les habitants, mais se méfie d'un référendum. "Il est vecteur d'un vote contestataire, par définition, assure Philippe Saurel. Puisque quand on est d'accord on ne va pas voter, il n'y a que quand on est contre qu'on y va." En France, onze communes et trois régions se sont engagées à accepter des référendums réclamés par leurs électeurs. Mais certains maires pointent des problèmes de coûts et d'organisation si les référendums se multiplient.
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