Rétablissement de l'ISF : la proposition des députés PCF rejetée à l'Assemblée nationale
Revendication emblématique des "gilets jaunes", la proposition de loi des députés communistes a été rejetée, malgré le soutien de l'ensemble de la gauche.
"Idéologique" pour la majorité, "démagogique" et "contre-productif" pour LR : le rétablissement de l'impôt sur la fortune (ISF), revendication emblématique des "gilets jaunes" portée par les députés communistes, a reçu, jeudi 7 mars, une fin de non-recevoir de l'Assemblée nationale. Outre le rétablissement de l'ISF, le texte proposait aussi d'instaurer une plus grande progressivité de l'impôt sur le revenu en créant des tranches supplémentaires. Le rapporteur du texte Jean-Paul Dufrègne a déploré que la majorité "prive" l'hémicycle "d'un débat de fond".
Débats sur l'impact économique de l'ISF
Selon la secrétaire d'Etat Agnès Pannier-Runacher, ce "vieux totem de l'ISF" n'a "pas résolu le chômage de masse" ni même "permis une meilleure redistribution" des richesses. Elle a aussi souligné "son impact défavorable sur notre économie". Véronique Louwagie (LR) a fustigé un texte "dangereusement démagogique" et "contre-productif", pour ressusciter "un impôt moribond" qui "a touché davantage les classes moyennes supérieures que les grandes fortunes" et "fait fuir les capitaux hors de France".
"Seuls 0,2% des contribuables assujettis à l'ISF quittaient le territoire" par an, a affirmé, chiffres d'économistes à l'appui, le numéro un des communistes Fabien Roussel, estimant que l'on est "loin de l'hémorragie". Pour le chef de file des Insoumis Jean-Luc Mélenchon, la fin de l'ISF est "arrivée au moment le pire", celui où "vous demandiez aux gens de payer plus". L'ex-candidat à l'élection présidentielle a sommé la majorité de cesser de "cajoler les plus riches qui ne renvoient jamais l'ascenseur".
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