Réforme d'initiative citoyenne : l'exemple de la Suisse
Des initiatives ou des référendums populaires existent depuis longtemps en Suisse. Pour en parler dans le Soir 3 lundi 17 décembre, en direct de Genève (Suisse), Ada Marra, députée et vice-présidente du Parti socialiste suisse.
En Suisse, il existe "l'initiative populaire qui ne peut toucher que la Constitution. Un parti politique ou un syndicat peut en être à l'origine. Il faut rassembler 100 000 signatures en 18 mois. Si c'est adopté, le Parlement rédige la loi d'application", explique Ada Marra, vice-présidente du Parti socialiste suisse.
"Il y a aussi le référendum qui peut s'opposer à toute loi qui sort du Parlement. Il faut rassembler 50 000 signatures en 100 jours", ajoute la vice-présidente du Parti socialiste suisse en direct de Genève.
"La dérive populiste est un risque à prendre"
"Il faut des moyens, une structure pour rassembler des signatures, il faut de l'argent pour pouvoir payer ceux qui vont récolter les signatures. C'est très rare qu'une seule personne puisse lancer un référendum ou une initiative", complète-t-elle encore.
"On ne peut pas révoquer une personne. Les votations ont une fonction de correction ou de mise en exergue d'une thématique que le Parlement ne prend pas au sérieux", affirme Ada Marra.
"Il y a une dérive populiste, mais c'est un risque collatéral qu'il faut prendre par rapport à l'importance et la beauté de cette démocratie semi-directe", estime la députée socialiste suisse.
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