Incendiés, bâchés, recouverts de peinture, depuis le début de la contestation des "gilets jaunes", les radars sont pris pour cible. Selon un site spécialisé, les deux tiers seraient hors service. Certaines associations d'automobilistes, d'ordinaire critiques vis-à-vis des radars, estiment même que la situation devient dangereuse."Ça donne une liberté totale à certains, qui s'affranchissent de toutes les règles. Des dépassements avec des lignes continues, des comportements qui sont irresponsables et c'est ce qui nous inquiète aujourd'hui", explique Jean Bourgoin, président de l'Automobile Club des Landes.Remplacer les radars par des voitures banalisées ?Pour l'instant, une minorité de radars a été remise en service. Certains usagers préfèrent rester vigilants. Le coût des dégradations s'élève à plusieurs centaines de millions d'euros. Pour les autorités, réparer les radars prend du temps. Pour les associations de victimes de la route, ce serait l'occasion de repenser la méthode de contrôle de la vitesse. "Il faut les remplacer par des voitures banalisées qui, sur l'ensemble du territoire, contrôlent les vitesses des conducteurs", propose Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre la violence routière. Depuis leur installation en 2003, les radars auraient fait diminuer la mortalité de 25%.