Quatre "gilets jaunes" condamnés à un an de prison ferme pour l'incendie d'une barrière de péage à Narbonne
L'incendie avait eu lieu le 15 décembre. Les quatre suspects, âgés de 29 à 37 ans, étaient placés en détention provisoire depuis leur interpellation mi-février.
La sanction est tombée. Quatre hommes, jugés pour l'incendie mi-décembre 2018 de la zone de péage sud de Narbonne, lors d'un défilé de "gilets jaunes", ont été condamnés, lundi 6 mai, à deux ans de prison dont douze mois avec sursis par le tribunal correctionnel de la ville. Le procureur avait requis une peine de deux ans de prison à leur encontre.
Le juge leur a signifié une interdiction de manifestation et de port d'arme pendant trois ans. Il a en outre condamné les quatre prévenus à payer solidairement à Vinci Autoroutes la somme de 288 000 euros et a ordonné leur maintien en détention. Les quatre hommes avaient été interpellés mi-février et devaient être alors jugés en comparution immédiate. Mais trois d'entre eux avaient demandé un délai pour préparer leur défense. Le procès de tout le groupe avait été renvoyé à ce lundi. En attendant, les quatre suspects, âgés de 29 à 37 ans, avaient été placés en détention provisoire.
Un péage incendié à de multiples reprises
L'incendie avait eu lieu le 15 décembre lors de l'acte 7 des "gilets jaunes". Cet incendie était intervenu deux semaines après un autre feu plus important qui avait endommagé la même barrière de péage de Narbonne sud, à la sortie de l'autoroute A9, mais aussi des locaux de Vinci Autoroutes et ceux du peloton autoroutier de la gendarmerie. Trois des suspects étaient jugés pour "détérioration ou dégradation du bien d'autrui par un moyen dangereux". Le quatrième comparaissait pour complicité, suspecté d'avoir fourni l'essence de sa moto pour l'incendie.
Deux des prévenus ont reconnu leur implication, l'un en ayant lancé un fumigène qui aurait provoqué un départ de feu au niveau de la barrière de péage, le second en jetant un produit inflammable sur des pneus préalablement entassés. Mais selon ses déclarations, le feu n'avait pas pris. Les deux autres ont nié toute implication dans les différents départs de feu. S'ils ont reconnu avoir été présents à la barrière de péage, ils ont assuré n'avoir joué qu'un rôle de spectateur.
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