: Vidéo Prélèvement à la source : "la France est capable de faire les mêmes réformes que ses voisins" selon Gérald Darmanin
L'invité de Francis Letellier est Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des Comptes publics, pour évoquer la mise en place du prélèvement à la source, la persistance des mobilisations des "gilets jaunes" face à l'avancée du grand débat national ou encore l'état de la justice fiscale en France.
Gérald Darmanin, le ministre de l'Action et des Comptes publics, est à la manœuvre pour la mise en place de l'impôt à la source en ce moment. D'ici à la fin du mois, tout le monde y sera passé. L'impôt prélevé à la source va-t-il avoir des conséquences sur le pouvoir d'achat des Français ? "Depuis 1920, on payait son impôt après son revenu, et ça posait des tas de problèmes. Tous les pays autour de nous l'ont fait, mais personne n'a eu le courage de mettre en place l'impôt à la source", répond Gérarld Darmanin.
Y a-t-il un risque d'erreurs du côté des entreprises ? "Je ne le crains pas parce que nous avons beaucoup préparé la réforme et que la France est capable de faire les mêmes réformes que ses pays voisins", affirme le ministre.
Selon le ministère de l'Intérieur, 84 000 "gilets jaunes" ont défilé partout en France, samedi 19 janvier, alors que le débat public a été lancé. " Le grand débat souhaité par le président de la République est un moment très important, unique dans notre démocratie, d'humilité de la part de l'exécutif (...) On sait bien qu'il y a une crise dans notre pays, depuis de très nombreuses années. J'ai vu, depuis quinze ans que je fais de la politique, des gens de plus en plus nombreux à voter pour les extrêmes, ou en s'abstenant", réagit Gérald Darmanin face à la mobilisation des "gilets jaunes".
"Pensez-vous que les 'gilets jaunes' votent pour les extrêmes ?" interroge Francis Letellier, ce à quoi le ministre répond : "Non, je pense que c'est une volonté de ne pas se reconnaître dans un système de représentation, de démocratie peut-être."
Trop tôt pour évaluer l'impact de la suppression de l'ISF
Mardi 15 janvier, avant de rencontrer les maires dans l'Eure, Emmanuel Macron a dit : "Il y a les gens en situation de difficulté. On va davantage les responsabiliser parce qu'il y en a qui font bien et il y en a qui déconnent". Qui seraient ces gens qui "déconnent" dont parle le président ? "Des gens peuvent, d'une manière ou d'une autre, profiter ou utiliser le système. C'est le cas de la fraude fiscale et de la fraude sociale. Je ne suis pas pour la guerre des classes sociales. Je suis ici pour que l'on puisse se dire qu'il faut une redistribution juste (...), qu'il n'y ait pas de fraudes ni sociale ni fiscale."
Dans les cahiers de doléances, les Français souhaitent que l'ISF soit rétabli. Pourquoi les conséquences de sa suppression, qui date d'il y a un an, sont si difficiles à évaluer ? "Sans doute qu'à la fin de cette année, au bout d'un an et demi d'une réforme, on peut commencer à évaluer", conclut le ministre.
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