Police : le témoignage d'un CRS en colère
Rythme harassant, heures supplémentaires non payées, agressions... Les policiers manifestent mercredi 2 octobre pour dénoncer leurs conditions de travail. Jessy Castane, CRS depuis vingt ans, témoigne.
Les policiers manifesteront mercredi 2 octobre à l'appel de tous leurs syndicats. Ils dénoncent un rythme harassant pendant la crise des "gilets jaunes", le non-paiement de 23 millions d'heures supplémentaires, mais aussi la réforme des retraites dont ils devraient être perdants, et surtout les agressions de plus en plus fréquentes qu'ils subissent. "Je ne suis pas rentré dans la police parce que j'ai vu de la lumière, c'est une vocation", explique d'entrée de jeu Jessy Castane, CRS. "Maintenant, tout est bon pour casser du flic", s'indigne-t-il. "Lors des manifestations des 'gilets jaunes', on était au cœur de l'enfer. On entendait 'visez leur tête, faut viser leur tête'".
"Mais tu n’as pas envie de changer de boulot ?"
Il a été très touché par une insulte en particulier, entendue lors des manifestations : "Suicidez-vous". "On était vraiment au cœur des problèmes des collègues qui se suicidaient", avance-t-il. Pour lui, les "gilets jaunes" ont entrainé de vraies tensions familiales. "C'est beaucoup de moments loupés. Une fois ma femme m'a dit 'mais tu n'as pas envie de changer de boulot ? Tu trouves ça marrant de recevoir des pierres, de se faire insulter tous les jours ?'”, confie-t-il encore.
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