Paris : avant le défilé du 1er-Mai, le préfet de police ordonne aux commerçants situés sur le parcours de se barricader
L'arrêté pris lundi oblige également les commerces à retirer le mobilier pouvant être utilisé comme projectile. La préfecture de police s'attend en effet à une manifestation intersyndicale très tendue, à laquelle doivent se joindre des "gilets jaunes" et des black blocs.
Restaurant McDonalds en feu face à la gare d'Austerlitz, manifestants bloqués sur le pont du même nom... Les manifestations du 1er mai 2018 avaient été marquées par des scènes de violence. Afin de tenter d'éviter un scénario similaire, la préfecture de police a ordonné lundi 29 avril aux commerçants situé sur le parcours de la manifestation intersyndicale prévue mercredi à l'occasion de la fête du Travail de se barricader. De nombreux "gilets jaunes" ont annoncé leur intention de se joindre au cortège.
#Manifestation | Didier Lallement, préfet de Police, a pris un arrêté de fermeture des établissements installés sur le parcours de la manifestation intersyndicale du 1er mai 2019.
— Préfecture de police (@prefpolice) 29 avril 2019
Davantage de précisions dans notre communiqué de presse. pic.twitter.com/hIsxSJ92fC
L'arrêté a été pris par le nouveau préfet de police, Didier Lallement. Il concerne les commerces, les débits de boissons ainsi que les restaurants. Tous seront en outre obligés de vider leurs éventuelles terrasses de tout objet "pouvant servir de projectile ou d'arme par destination". Les véhicules seront également interdits de stationner le long du parcours.
"Gilets jaunes" et "blacks blocs" attendus
Pour l'édition 2019, le défilé de l'intersyndicale évitera de franchir la Seine. Mais le cortège, qui devrait partir à 14h30 de la gare Montparnasse pour rejoindre la place d'Italie, passera non loin d'au moins deux lieux qui peuvent être associés à Emmanuel Macron : la Rotonde, restaurant où le candidat d'En marche avait célébré sa qualification au second tour de l'élection présidentielle. Et la place de la Contrescarpe, où son ex-conseiller Alexandre Benalla avait brutalement interpellé un couple le 1e Mai 2018.
Comme lors de tous les actes de "gilets jaunes", des manifestations sauvages ne sont pas à exclure, "black blocs" ou "ultra gilets jaunes" pouvant quitter le cortège.
Le 1er-Mai, "on sait bien que les ultras violents, ultragauche mais aussi des 'ultras jaunes' viendront pour casser sur Paris et pas seulement sur Paris", a déclaré vendredi Christophe Castaner sur franceinfo. Des appels régionaux à un 1er-Mai "noir et jaune" ont d'ailleurs été lancés.
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