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"On est soutenus par plus de monde qu'on ne croit" : dans l'Eure, les "gilets jaunes" assurent tenir grâce à la solidarité de la population

Des habitants viennent apporter des vivres aux "gilets jaunes" qui bloquent un rond-point à Saint-André pour la 19e journée.

Article rédigé par Gaële Joly, franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Des "gilets jaunes" font des crêpes offertes par une habitante, à Saint-André, dans l'Eure, le 4 décembre 2018. (GAËLE JOLY / FRANCE-INFO)

À Saint-André, dans l'Eure, les "gilets jaunes" sont déçus des annonces d'Édouard Philippe. La mobilisation se poursuit donc mercredi 5 décembre, pour la 19e journée, avec le blocage d'un rond-point. 

Si certains peuvent être présents sur les points de blocage au quotidien depuis près de trois semaines, c'est grâce notamment à la solidarité de la population. Des habitants viennent porter de la nourriture aux "gilets jaunes". "La voiture sert de garde-manger, explique l'un d'entre eux. Il y a du sucre, des chips, des bonbons, des jeux, des peluches, des jeux de société. On a aussi tout un carton qu'on nous a donné pour distribuer à des enfants."

Les dons des particuliers aux "gilets jaunes" sont quotidiens à Saint-André-de-l'Eure. 4 décembre 2018. (GAËLE JOLY / FRANCE-INFO)

"On a parlé de crêpes, et puis d'un coup quelqu'un nous a dit 'je vous ramène de la pâte à crêpes, je vais la faire et je reviens', raconte une "gilet jaune". Et elle nous a tout ramené, et on s'est dit 'on va la faire au barbecue'. Et ça fonctionne très bien."

"On voit la solidarité des gens en ce moment, se réjouit un autre manifestant. On voit qu'on est soutenus par plus de monde qu'on ne croit. Ça klaxonne à longueur de journée, dès qu'on arrive, jusqu'au soir."  Un "gilet jaune" présent sur le rond-point assure avoir le soutien des pompiers.

Les pompiers n'ont pas le droit de rejoindre le mouvement, mais ça ne les empêche pas de passer et d'agiter les gilets jaunes devant leur pare-brise

Un "gilet jaune"

à franceinfo

"La police, la gendarmerie, ils viennent nous voir, ils viennent prendre un petit café, ils viennent discuter avec nous, il n'y a aucun souci", poursuit-il. "Tant qu'on n'a pas ce qu'on veut, ça va durer, prévient l'un de ses collègues. Si on ne peut pas faire Noël à la maison parce qu'on n'a pas de sous, on le fera ici entre amis." 

Le reportage de Gaële Joly

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