"Les 11 milliards d'euros arrachés par les "gilets jaunes" auront des effets positifs sur la croissance"
L'économiste Christophe Ramaux et le journaliste Étienne Lefebvre débattent dans le Soir 3 mercredi 6 février du rapport de la Cour des comptes sévère avec la politique du gouvernement.
Le rapport de la Cour des comptes publié mercredi 6 février "est plus sévère que l'an dernier, car le déficit qui avait baissé va repasser au-dessus des 3% avec un scénario de croissance fragilisé", estime Étienne Lefebvre, rédacteur en chef aux Échos.
"La Cour des comptes, c'est le dogmatisme ultralibéral. En 2017, la Cour des comptes a enjoint le gouvernement à faire de l'austérité alors que la croissance remontait. Le gouvernement a suivi la Cour des comptes et la croissance s'est effondrée", s'insurge Christophe Ramaux, membre des Économistes atterrés.
"La réduction des dépenses publiques, c'est le grand point faible du programme d'Emmanuel Macron", assène Étienne Lefebvre.
"La Cour des comptes, c'est le dogmatisme ultralibéral"
"Si le déficit passe au-dessus des 3%, ce n’est pas d'abord à cause des 11 milliards d'euros arrachés par les "gilets jaunes" qui sont du gain de pouvoir d'achat qui va avoir des effets positifs sur la croissance. Et la Cour des comptes a été obligée de le reconnaître, la cause première de l'augmentation du déficit, ce sont les 20 milliards de cadeaux aux entreprises en 2019", explique le professeur au centre d'économie de la Sorbonne Christophe Ramaux.
"La situation n'est pas catastrophique parce que ces 20 milliards par exemple ne se retrouveront pas en 2020", relativise le journaliste Étienne Lefebvre, pour qui le rapport de la Cour des comptes est "efficace quand il s'attaque à des agences, des organismes ou des entreprises publiques".
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