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"Je cherche encore les 100 euros qui devaient être versés" : des "gilets jaunes" ne voient toujours pas les retombées économiques promises par l'exécutif

En décembre 2018, Emmanuel Macron avait notamment assuré que le salaire d'un travailleur au smic augmenterait de 100 euros par mois dès cette année.

Article rédigé par Alain Gastal - Edité par Bastien Munch
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Une manifestation de "gilets jaunes", à Paris, le 1er juin 2019. (FRANCOIS GUILLOT / AFP)

Une petite hausse du smic, une autre plus sensible de la prime d'activité pour permettre de donner jusqu'à 100 euros brut par mois aux plus bas salaires, mais aussi des primes défiscalisées et sans cotisation sociale à disposition des entreprises qui le souhaitent... Le mouvement des "gilets jaunes" s'est aussi traduit par des mesures sans précédent pour le pouvoir d'achat, annoncées par Emmanuel Macron en décembre 2018, puis à la suite du grand débat. Des mesures jugées utiles par 60% des Français selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour franceinfo et Le Figaro, même si les "gilets jaunes" concernés n'ont pas forcément la même perception des choses.

"C'est pas 20 euros qui font la différence"

Virginie est "gilet jaune", elle travaille comme assistante dans une PME créée récemment. En vérifiant son relevé de comptes sur son portable, elle constate que son gain de pouvoir d'achat, en un an, est loin d'atteindre les 100 euros qu'elle espérait. "J'ai constaté un "gros" gain puisque j'ai gagné 24 euros au niveau de ma prime d'activité, sachant que je touche un smic depuis trois ans", explique-t-elle avec ironie. "Voilà, donc 24 euros de plus pour moi chaque mois... Je cherche encore les 100 euros qui étaient censés être versés, sachant que je suis maman isolée avec deux enfants scolarisés", poursuit-elle.

Géraldine, elle, est fonctionnaire territoriale. Avec son ancienneté, elle dépasse légèrement le salaire minimum. Mais pour elle aussi, le relèvement de la prime d’activité n’a pas changé grand-chose à sa vie. "De 19 euros je suis passé à une quarantaine d'euros. C'est pas ça qui me fait vivre, qui me fait manger tous les mois. C'est pas 20 euros qui font la différence, dit-elle. Je suis à 1 396 euros net. Moi, je me lève pour travailler, pour payer mes factures et c'est tout. Je survis !"

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