: Vidéo "Il y a des 'gilets jaunes' sincères, d'autres qui se laissent embarquer dans la violence" dénonce Benjamin Griveaux
Le gouvernement fait face à une crise majeure après les violences du 1er décembre. Pour le porte-parole du gouvernement, les "gilets jaunes" ont leur part de responsabilités.
"Samedi, il y avait des 'gilets jaunes' dont je ne doute pas de la sincérité qui ne se sont pas mêlés aux casseurs, qui étaient là pour manifester la souffrance qui est la leur", a déclaré Benjamin Griveaux, lundi 3 décembre sur France Inter, en affirmant faire la part des choses entre manifestants et casseurs. "Il y a des 'gilets jaunes' sincères qui ne se mêlent pas aux casseurs. Et puis il y en a d’autres qui participent, qui encouragent, qui se réjouissent."
Selon Benjamin Griveaux, "il y a des gens qui se laissent embarquer dans cette violence peut-être parce qu’ils s’imaginent que c’est le seul moyen d’être entendus. Nous, nous leur disons que la discussion est ouverte." Interrogé pour savoir si le gouvernement allait accepter un moratoire sur la hausse des taxes sur les carburants au 1er janvier, Benjamin Griveaux a insisté sur "le dialogue". "On va en discuter, on ne prend pas les décisions avant. D'abord je dis oui au dialogue, avant de dire non à quoi que ce soit."
"Les vies humaines plutôt que les biens matériels"
Concernant les dégradations commises dans les rues de Paris, le porte-parole du gouvernement assure qu'"on a fait le choix de préserver les vies humaines plutôt que les biens matériels". "J'en suis heureux, parce que nous aurions pu avoir des personnes décédés", a-t-il ajouté, alors qu'une personne est toujours dans le coma après la chute d'une des grilles du jardin des Tuileries descellée par des "gilets jaunes".
Le porte-parole du gouvernement a ensuite dénoncé "un acte de barbarie", commis par des "gilets jaunes" qui ont dégradé l'Arc de Triomphe, samedi, avant de saluer l'action de deux autres "gilets jaunes", qui ont évité le lynchage d'un policier isolé. "Ils l'ont sorti de la foule. Et ces deux-là, ils resteront peut-être anonymes, mais je veux les en remercier."
Les violences ne se sont pas limitées à la capitale, a également insisté Benjamin Griveaux, citant les cas de Toulouse, de Narbonne et du Puy-en-Velay, où "différents bâtiments qui représentent l'autorité publique" ont été pris pour cible. "Je ne veux pas qu'on mette de côté ce qui s'est passé au Puy-en-Velay, où la préfecture a été attaquée, a dit Benjamin Griveaux. Les gens savaient sciemment qu'il y avait des personnels à l'intérieur. Ils y ont mis le feu, ils ont retardé les services de secours et d'incendie qui viendraient éteindre ce feu".
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