Voici donc la longue lettre que l'on découvrira lundi 14 janvier dans de nombreux quotidiens. Pas d'en-tête de l'Élysée, le document commence directement par la formule "Chères Françaises, chers Français, mes chers compatriotes" pour présenter le grand débat national qui va s'ouvrir. "Pour moi, il n'y a pas de questions interdites, mais un cadre", écrit-il. Premier thème abordé, la fiscalité. "Quels impôts faut-il à vos yeux baisser en priorité ?", demande le chef de l'État.Le président est donc prêt à entendre la volonté populairePour autant, il prévient : "Nous ne reviendrons pas sur les mesures prises pour encourager l'investissement". En clair, et ce n'est pas une surprise, le retour de l'ISF n'est pas en débat. Sur le terrain institutionnel en revanche, il va plus loin. "Faut-il reconnaître le vote blanc ? Faut-il rendre le vote obligatoire ? Quelle est la bonne dose de proportionnelle aux élections législatives ?", interroge le chef de l'État. Le président n'exclut rien, or on sait que certains partis demandent la proportionnelle intégrale. "En matière d'immigration (...) souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels ?", demande Emmanuel Macron dans sa lettre. Le président est donc prêt à entendre la volonté populaire sur ce sujet ultra-sensible.