Grand débat : "la fiscalité, les services de proximité, les déserts médicaux", sujets récurrents des cahiers de doléances en Seine-Maritime
Environ 400 cahiers de doléances ont été déclarés en Seine-Maritime, un véritable succès. Ils doivent désormais être numérisés.
Les cahiers de doléances, ouverts dans le cadre du grand débat national, ont été clos le 20 février 2019. Chaque commune doit désormais envoyer ces cahiers en préfecture. Ce sont elles qui vont les photocopier, page par page, avant de les envoyer à l'entreprise chargée de les numériser.
En Seine-Maritime, le dispositif a connu un grand succès. Plus de la moitié des 708 communes ont ouvert un cahier, si bien qu'à la préfecture, on croule sous les dossiers. Des cahiers à grands carreaux, d'autres à spirales, aux couvertures de toutes les couleurs, et même un exemplaire entouré d'un ruban bleu, blanc, rouge : au total, plus d'une centaine de cahiers ont atterri sur le bureau de Brigitte Tranchard, chargée du tri. "On photocopie le document qui nous arrive. Une fois qu'on a fait ça, pas d'agrafe ! On glisse ça dans une feuille blanche, et c'est prêt à partir", direction Chambray-lès-Tours, où le prestataire de la BNF (Bibliothèque nationale de France) va les numériser.
Des revendications récurrentes et des insultes
Depuis la mi-février, Brigitte Tranchard et son service ont déjà traité 218 cahiers de doléances sur les 400 déclarés en Seine-Maritime. Généralement, les revendications sont déjà bien connues : "La fiscalité, la présence des services de proximité en territoires ruraux, les déserts médicaux" reviennent souvent, explique Marc Renaud, directeur de la citoyenneté et de la légalité à la préfecture. Mais ce n'est pas tout : "Vous avez des insultes, on se lâche, comme sur les réseaux sociaux", déplore-t-il.
Et quant à ceux qui doutent de la retranscription exacte de ces écrits, le secrétaire général de la préfecture de Seine-Maritime, Yvan Cordier, tient à les rassurer.
L'intégralité des documents produits seront consultables sur un serveur. Il y aura une transparence telle qu'on pourra comparer la synthèse à la matière brute.
Yvan Cordierà franceinfo
"Les préfectures ont l'habitude de gérer des processus très sensibles, comme les élections. Jamais leur honnêteté, leur respect de la règle de droit n'a été contesté (...) On essaie d'appliquer les mêmes valeurs dans cette matière", assure Yvan Cordier. Les premières synthèses devraient être débattues mi-mars.
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