Après l'acte 6 de la mobilisation des "gilets jaunes", malgré Noël, des manifestants comptent bien rester sur les ronds-points ou les parkings qu'ils occupent depuis le début du mouvement en novembre. C'est le cas dans le Puy-de-Dôme, à Thiers, où le réveillon s'organise, rapporte France Bleu Pays d'Auvergne. Une solide amitié née de la solidaritéRoger, retraité mobilisé à Thiers, ne serait jamais allé saluer quelqu'un qu'il ne connaît pas, dit-il. L'emblème jaune a tout changé. "Je vais voir un de ces messieurs, n’importe lequel et on va se serrer la main, parce qu’on a un gilet jaune. C’est un peu une reconnaissance, confie-t-il. On se dit tous bonjour, et on ne se connaît pas. Il s’est créé une amitié."Roger ne passera pas la nuit sur le campement, mais son compagnon de lutte, José, sera présent. "C’est un jour de réveillon, mais il faut que l’autre là-haut sache qu’on est là et qu’on restera là", lance-t-il. Des permanences s'organisent. Ce roulement permettra à celles et ceux qui ne peuvent pas être là le soir du réveillon d'être sur le terrain le jour de Noël. C'est le cas de plusieurs mères de famille, comme Laura. Elle sera ce soir auprès de ses enfants qui croient au père Noël. En revanche, elle ne passera pas le 25 décembre "en famille", comme elle le fait d’habitude. Elle reviendra sur le lieu de rassemblement des "gilets jaunes". "Je me dis que c’est peut être un Noël de perdu, mais que l’année prochaine, on aura peut-être beaucoup mieux", espère Laura. Le réveillon se prépare en "gilet jaunes" - le reportage de Mickaël Chailloux de France Bleu Pays d'Auvergne écouter