Samedi 22 décembre à Montmartre (Paris), quelques manifestants entonnaient La Quenelle. Un chant ambigu, à la fois signe de ralliement antisystème, mais aussi hymne antisémite codé, popularisé par le polémiste Dieudonné, qui soutient clairement le mouvement. Plus tard, un journaliste rapporte sur Twitter avoir entendu dans le métro trois "gilets jaunes" éméchés chanter La Quenelle, faire le salut qui va avec, et ensuite, déraper face à une vielle dame juive. Une enquête a été ouverte.Récupération des extrêmesPlusieurs autres dérapages posent question. Une succession de clichés antisémites inscrits sur une banderole installée sur un campement près de Lyon (Rhône-Alpes), ou encore le simulacre d'exécution d'Emmanuel Macron organisé à Angoulême (Charente). Défiance envers les élites, volonté de faire sauter le système, repli identitaire, la colère des "gilets jaunes" est depuis le départ une aubaine pour les extrémistes de gauche comme de droite. Plusieurs actions judiciaires ont été lancées pour sanctionner les dérapages les plus graves.