"Gilets jaunes" : regain de violence à Paris
Paris a connu une nouvelle journée de violence ce samedi 16 mars pour le 18e épisode de mobilisation des "gilets jaunes". La situation a très vite dégénéré sur les Champs-Elysées.
Situation chaotique sur les Champs-Elysées ce samedi 16 mars. 5 000 policiers ont fait face à 1 000 individus extrêmement violents. Dans la soirée, la plus belle avenue du monde ne ressemblait plus qu’à un champ de bataille : vitrines brisées, magasins saccagés et des slogans sur les murs. "Moi je trouve ça lamentable et épouvantable. Je comprenais les ‘gilets jaunes’ au départ, mais la casse je ne peux pas cautionner", concède un passant.
Les Champs-Elysées sont en effet très vite devenus le théâtre d’émeutes urbaines. Dès le milieu de matinée, la situation a dégénéré avec dans le cortège des individus venus pour en découdre avec la police. Les ultras frappent un policier a terre alors que les enseignes de luxe sont pillées. Le célèbre Fouquet’s est pris d’assaut et détruit à son tour.
Drame évité de peu
Si beaucoup restent en retrait, d’autres partagent cette colère. "J’ai pas participé, mais ça me fait grave plaisir que ce sont les symboles qui tombent. C’est pas un petit commerce, c’est pas de la casse", avoue un "gilet jaune" devant le Fouquet’s. "La majorité des gens ne sont pas là pour casser, mais ils expriment un ras-le-bol, et il n’y a pas d’autre moyen à leurs yeux d’exprimer ce ressenti", tempère un autre.
À quelques mètres de là, une banque est incendiée. Une femme et son bébé sont pris au piège et sont sauvés in extrémis par les pompiers. Ce 18e acte aura fait 60 blessés, dont 42 manifestants et 18 du côté des forces de l’ordre. 237 personnes ont été interpellées.
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