Mercredi 2 janvier, au soir, un groupe se dirige vers l'église de La Madeleine à Paris. Éric Drouet se trouve parmi eux quand les forces de l'ordre interviennent. La cinquantaine de personnes est bloquée dans une rue adjacente et enserrée par un cordon de CRS. Les policiers visent Éric Drouet qu'ils interpellent et placent en garde à vue, pour "organisation d'une manifestation non déclarée". Plus tôt, il expliquait vouloir honorer la mémoire des "gilets jaunes" blessés ou décédés. "On ne manifeste pas, on était venu faire un hommage", explique-t-il alors.Éric Drouet dénonce une démarche politiqueInterpellé une première fois en décembre, Éric Drouet est devenu l'un des visages médiatiques des "gilets jaunes". Ce chauffeur routier de 33 ans se fait connaître sur les réseaux sociaux. Il lance le premier appel à manifester, au volant de son camion, pour un mouvement qu'il souhaite apolitique. Quelques jours plus tard, il accepte pourtant d'être reçu par le ministre de la Transition écologique. Il en sort dépité. Au dialogue, il semble préférer l'action et la communication. Sa garde à vue a été levée, jeudi 3 janvier, dans l'après-midi. D'après son avocat, il est convoqué par le procureur le 15 février prochain. Éric Drouet dénonce une démarche politique et reste déterminé.