"Gilets jaunes" : les maires des villes en ont marre de la casse
Chaque samedi depuis trois mois, les manifestations des "gilets jaunes" sont émaillées de violences. Face à ces événements à répétition, les maires des villes concernées demandent des comptes à l'État.
Des vitrines brisées, des commerces pillés et du matériel urbain dégradé. Après 13 samedis de violence, les maires des grandes villes alertent et réclament une réunion d'urgence avec le gouvernement. "Les commerçants et les habitants des grandes villes sont pris en otage par des casseurs", écrivent-ils dans un communiqué dimanche 10 février. "Il y a une sorte de dévitalisation des commerces et de l'économie. Des plans de licenciement sont engagés. La situation est très alarmante", déplore Jean-Luc Moudenc, président de France Urbaine et maire de Toulouse (Haute-Garonne).
Plus d'argent face aux dégradations
Il y a dix jours à Bordeaux (Gironde), le Premier ministre Édouard Philippe a promis un soutien de l'État aux commerçants. Une promesse qu'il réitère dans une lettre envoyée jeudi 7 février à la maire de Rennes (Ille-et-Vilaine), où il est question d'étalement de charges fiscales et sociales, de prêts à la trésorerie, et de trois millions d'euros d'aides aux villes concernées. C'est insuffisant pour les maires qui réclament des exonérations fiscales et une enveloppe pour les dégradations urbaines des "gilets jaunes" beaucoup plus importante. Une réunion avec les associations de commerçants se tiendra mercredi 13 février à Bercy.
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