"Gilets jaunes" : les hôpitaux de Paris auraient fiché certains blessés
Les hôpitaux de Paris ont reconnu mercredi 24 avril détenir un fichier sur l'état de santé de certains "gilets jaunes". Une information qui met à mal le secret médical.
Blessé au cours d'une manifestation à Paris, Sébastien Maillet a passé un mois dans un hôpital public. Le "gilet jaune" craint d'avoir fait l'objet d'un fichage durant sa convalescence. "Normalement, il y a le secret médical, ce n'est pas normal de se faire ficher", estime-t-il. Selon Gérald Kierzek, un médecin urgentiste, des consignes auraient bien été données pour enregistrer l'identité des manifestants blessés. "On nous demande de remplir un fichier, que l'on appelle civique, qui est le fichier qu'on déclenche en cas d'attentat", révèle l'homme qui dit avoir refusé d'appliquer cette requête.
Les hôpitaux de Paris reconnaissent une erreur
En théorie, le fichier civique doit en théorie contenir les nom, prénom, lieu de prise en charge et d'accueil du patient. Selon des médecins contactés par France Info, des données médicales et l'appartenance aux mouvements des "gilets jaunes" de certains blessés auraient été compilées aux dossiers. Après avoir nié ces informations, l'Assistance publique des hôpitaux de Paris reconnait une erreur. Elle ajoute qu'aucune de ces données n'a été transmise au ministère de l'Intérieur.
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