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"Gilets jaunes" : les forces de l'ordre "sont dans la même situation, ils ne sont pas contre leurs convictions", affirme une femme de gendarme

Vincia suit de très près chaque rassemblement dans toutes les villes de France dans "le stress et l'inquiétude".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Les forces de l'ordre pendant l'acte IV de la mobilisation des "gilets jaunes" le 8 décembre 2018 à Paris. (BILAL TARABEY / LE PICTORIUM / MAXPPP)

"Il ne faut pas oublier que les gendarmes et les policiers" que les manifestants "sont en train de haïr, ils sont dans la même situation qu'eux", a témoigné samedi 8 décembre sur franceinfo Vincia, une femme de gendarme mobilisé actuellement sur les manifestations des "gilets jaunes". Elle tient à souligner que "cela ne veut pas dire qu'ils sont contre leurs convictions, loin de là". Vincia comprend les revendications des "gilets jaunes". "C'est mon quotidien aussi", précise-t-elle.

La peur comme quotidien

Avec les autres épouses de gendarmes, elle suit de très près chaque rassemblement dans toutes les villes de France dans "le stress et l'inquiétude". La peur "fait partie de mon quotidien", reconnaît Vincia, mais elle essaie de ne pas trop la montrer chez elle. "Le phénomène de vie en caserne permet de partager avec les autres femmes qui ont la même inquiétude que moi. Heureusement qu'il y a cette solidarité entre nous". Mère de deux enfants en bas âge de quatre ans et quatre mois, elle les "préserve dans leur innocence".

Ce qui est le plus dur pour moi, c'est de ne pas pouvoir leur dire quand est-ce que papa rentrera

Vincia, femme de gendarme

à franceinfo

Vincia souligne que des gendarmes ont été rappelés de vacances pour assurer le maintien de l'ordre des manifestations. Depuis le 17 novembre, "on a dû les avoir qu'une à deux soirées à la maison". Aujourd'hui, "on est dans l'inquiétude de savoir s'ils seront là pour Noël ou pas. Ils étaient censés être en vacances, et là, les vacances sont annulées".

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