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"Gilets jaunes" : le journaliste Gaspard Glanz a interdiction de venir à Paris les samedis en attendant son procès en octobre

Il est poursuivi pour "outrage sur personne dépositaire de l'autorité publique". 

Article rédigé par franceinfo - Édité par Thomas Pontillon
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le journaliste indépendant Gaspard Glanz, en mai 2016 à Paris. (MARTIN BERTRAND / HANS LUCAS / AFP)

Le journaliste Gaspard Glanz sera jugé jugé le 18 octobre au tribunal de Paris pour "outrage sur personne dépositaire de l'autorité publique", a appris franceinfo lundi 22 avril. En attendant son procès, Gaspard Glanz a interdiction de se rendre à Paris tous les samedis ainsi que le 1er mai, conformément aux réquisitions du parquet.

Son avocat, Raphaël Kempf, annonce son intention de "contester" cette décision. "Cette mesure, nous considérons que c'est une mesure qui l'empêche de travailler, qui nuit à la liberté d'informer et qui pourrait aboutir pour Gaspard Glanz à une espèce de mort professionnelle", a déploré à la sortie du tribunal de Paris son avocat, Raphaël Kempf. 

Le journaliste avait été interpellé samedi en marge de la manifestation des "gilets jaunes" à Paris. D'après des vidéos publiés sur internet, les images montrent le reporter faire un doigt d'honneur à un CRS. Raphaël Kempf prévient : "Nous nous en expliquerons en octobre". Selon l'avocat de Gaspard Glanz, le journaliste "cherchait à discuter après avoir reçu dans le genou une grenade. Aucun policier, aucun responsable policier n'était disponible à ce moment-là", affirme-t-il. 

Fondateur du site Taranis News, Gaspard Glanz est un habitué des mouvements sociaux, dont il filme régulièrement les manifestations. Son arrestation place de la République avait suscité une vague d'indignations sur les réseaux sociaux. Ce lundi, une cinquantaine de personnes se sont rassemblées devant le commissariat du 12e arrondissement de Paris pour demander la libération du journaliste.

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