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"Gilets jaunes" : jusqu'à un an de prison ferme pour l'agression du patron de la police dans la Drôme

Jugés à Valence mercredi, les quatre manifestants étaient accusés d'avoir roué de coups au sol le commissaire divisionnaire dans une zone commerciale quelques jours plus tôt.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des "gilets jaunes" sur un point de blocage près de Valence (Dôme), le 19 novembre 2018. (ROMAIN LAFABREGUE / AFP)

Ils voulaient "bouffer du flic", sleon le procureur. Des peines allant jusqu'à un an de prison ferme ont été prononcées, mercredi 26 décembre, à l'encontre de quatre "gilets jaunes" à Valence (Drôme). Ils étaient poursuivis pour des violences sur le directeur départemental de la police sur un point de blocage.

Les prévenus, dont aucun n’avait encore de casier judiciaire, écopent de neuf à dix-huit mois d’emprisonnement, dont six mois avec sursis, et d’une interdiction de manifester pendant trois ans.

"En 28 ans de police, je n'ai jamais vu une telle avalanche"

Le 8 décembre, le directeur départemental de la sécurité publique était en civil, mais muni de son brassard et de son arme de service, quand il a été violemment pris à partie après une interpellation dans une zone commerciale de Valence, où les forces de l'ordre venaient de disperser un rassemblement de "gilets jaunes". 

Lui et un collègue ont essuyé de nombreux coups qui leur ont valu respectivement trois et deux jours d'interruption de travail. "En 28 ans de police, je n'ai jamais vu une telle avalanche", a confié le directeur départemental de la sécurité publique (DDSP) dans un témoignage lu par le tribunal.

"Ça aurait pu être catastrophique" 

Une vidéo de la scène, filmée par une caméra de surveillance municipale, a été décortiquée à l'audience. Les quatre prévenus, dont une militante du PCF, ont été identifiés parmi une vingtaine de personnes. "Facilement", de l'aveu des policiers qui les ont arrêtés, car tous affichaient un signe distinctif : pantalon rouge, baskets orange, sac à dos rose... "Ça aurait pu être catastrophique et il n'y en a pas un, pas une qui tend la main", a fustigé le procureur, convaincu que tous les prévenus ont participé aux violences.

Tous les quatre avaient été placés en détention, avant d'être libérés le 20 décembre dans l'attente de leur procès. Ils sont ressortis libres du tribunal, applaudis par leurs soutiens, dans l'attente de comparaître devant le juge d'application des peines.

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