Gérald Darmanin évoque les pistes du gouvernement en matière de fiscalité après le grand débat
Le ministre des Comptes publics évoque notamment dans "Le Journal du dimanche" la possibilité de rendre l'impôt sur le revenu plus progressif.
Le ministre des Comptes publics ne fait pas d'annonce, mais il dessine la tendance à venir en termes de politique fiscale post-"gilets jaunes". Dans un entretien au Journal du dimanche, dimanche 7 avril, Gérald Darmanin confirme le choix de réduire les impôts au sommet de l'exécutif.
Interrogé sur la possibilité de rendre l'impôt sur le revenu plus progressif, conformément à une demande populaire au sein du mouvement des "gilets jaunes", Gérald Darmanin déclare qu'il s'agit d'une "piste parmi d'autres comme la suppression de la redevance audiovisuelle, la baisse des impôts de production pour les entreprises ou des droits de succession".
Mais, selon lui, "ce qui mine la progressivité de l'impôt sur le revenu, c'est l'optimisation fiscale que la multiplicité des niches fiscales rend possible. Or, elles ne sont pas toutes utiles ni justes." Le ministre a aussi rappelé que les niches fiscales et autres crédits d'impôt représentaient 100 milliards d'euros par an. Cependant, le ministre a estimé qu'il ne fallait pas toucher à la déduction pour les emplois à domicile.
Il balaie l'idée d'une baisse de la TVA
Gérald Darmanin a par ailleurs estimé qu'une baisse de la TVA sur les produits de première nécessité, proposée par de nombreux "gilets jaunes", n'était "pas l'idée la plus facile à mettre en œuvre" ni le "meilleur moyen de soutenir le pouvoir d'achat". "La difficulté avec la TVA, c'est que la baisse ne se répercute pas forcément au profit du consommateur", a justifié le ministre. "Il ne faudrait pas qu'une perte de recettes pour l'Etat se traduise seulement par une augmentation des marges des distributeurs. C'est souvent ce qu'on a observé par le passé", a-t-il dit.
"En outre, il faudrait en débattre des années avec la Commission européenne, car instaurer une TVA à 0% n'est pas possible dans le cadre des règles actuelles", a rappelé le ministre des Comptes publics.
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