Cet article date de plus de cinq ans.

Femmes "gilets jaunes" : un an après, que sont-elles devenues ?

Publié
Temps de lecture : 2min - vidéo : 4min
Femmes "gilets jaunes" : un an après, que sont-elles devenues ?
Femmes "gilets jaunes" : un an après, que sont-elles devenues ? Femmes "gilets jaunes" : un an après, que sont-elles devenues ? (France 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Le mouvement des "gilets jaunes" fêtera son premier anniversaire samedi 16 novembre. L'occasion de revenir sur le profil de plusieurs femmes qui, dès le début, ont pris part à la mobilisation. Que sont-elles devenues ? Quels enseignements tirent-elles ?

En première ligne dans les manifestations, sur les ronds-points ou derrière les barricades, têtes d'affiche ou simples anonymes, elles étaient les visages de la contestation. Parmi elles, trois femmes. Elles portaient le même gilet jaune. Un an après, leurs chemins divergent. C'est la vidéo de Jacline Mouraud sur le prix du carburant, publiée en octobre 2018, qui a lancé le mouvement.

Aujourd'hui, Jacline Mouraud ne sait même plus où est son gilet jaune. Elle ne regrette rien de son combat, mais depuis les affrontements sur les Champs-Élysées (Paris) le 1er décembre 2018, elle ne veut plus entendre parler de ceux qui continuent à descendre dans la rue. Ses prises de parole dans les médias lui ont valu des insultes de la part de certains "gilets jaunes", au point qu'elle craint encore pour sa sécurité et a enlevé son nom de sa boîte aux lettres. 

Un combat idéologique, plusieurs modes d'action

À Sens (Yonne), Laetitia Philippe avait entendu l'appel de Jacline Mouraud. Dès les premiers jours, elle était sur les ronds-points. Un an après, sa détermination n'a pas faibli, bien au contraire. Factrice au chômage, cette mère de famille célibataire fait le ménage pour nourrir ses trois enfants. Elle s'accroche à son gilet jaune, malgré les mesures mises en place par le gouvernement.

Sa colère s'est transformée en haine. Ses revendications, Ingrid Levavasseur les a portées. Une notoriété que certains "gilets jaunes" lui ont reprochée, au point de l'agresser en février dernier. Depuis, elle ne va plus dans la rue, mais a décidé de se lancer en politique pour les municipales : elle est colistière sur une liste sans étiquette soutenue par EELV et La France insoumise (LFI). Selon cette aide-soignante, cette année de contestation a permis de mettre en lumière les plus précaires. Un an après le début du mouvement, ces trois femmes n'ont plus les mêmes façons d'exprimer leur colère, mais toutes les trois continuent de croire au combat idéologique des "gilets jaunes".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.