Empêchés de travailler par les "gilets jaunes", des salariés de SFR priés de poser un jour de congé
SFR a dû fermer boutique certains samedis pour cause de "gilets jaunes" et demande après coup à des salariés de poser des congés payés sur ces journées non travaillées, ce que dénonce le syndicat SUD.
Chez SFR, on ne plaisante pas avec les jours perdus. D'après le syndicat SUD, 200 salariés environ ont vu leur journée de travail perturbée dans les grandes villes, à cause des manifestations des "gilets jaunes". Comme par exemple, samedi 24 novembre sur les Champs-Élysées à Paris : malgré les risques, la direction décide ce jour-là de maintenir l'ouverture de la boutique, avant de la fermer une heure et demie plus tard dans un nuage de gaz lacrymogènes. L'équipe de l'après-midi est alors décommandée par texto. Sept personnes sont concernées et elles apprennent deux jours plus tard qu'elles devront poser un jour de congé.
"Perdant sur tous les tableaux"
Un procédé insupportable pour le représentant syndical SUD chez SFR. "Si on vous demande de rester chez vous parce que, suite à un mouvement des 'gilets jaunes', on décide de fermer le magasin, on ne peut pas vous dire deux jours après de poser un congé. Si l’employeur ne fournit pas de travail à son salarié, ce n’est pas parce qu’il ne fournit pas de travail qu’il ne doit pas le rémunérer ou lui demander de poser un congé par la suite, indique-t-il. Tu perds ta journée de business et tu dois poser un congé payé. Tu ne peux pas être perdant sur tous les tableaux. Et ce n’est pas que le 24 novembre. Ça se répète depuis le mouvement des gilets jaunes sur tous les samedis. Ça fait beaucoup."
Une situation d'autant plus injuste, selon le syndicat, que SFR peut demander l'aide de l'État pour recourir au chômage partiel. Sollicitée par franceinfo, la direction n'était pas en mesure de répondre mercredi soir à nos questions.
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