C'est la rentrée pour les "gilets jaunes". Plusieurs groupes se réclamant du mouvement social né en 2018 ont manifesté, samedi 12 septembre, à Paris et dans d'autres villes de France (Marseille, Toulouse, Lyon, Lille, Nantes, Nice, Bordeaux ou Strasbourg). Au total, environ 6 000 personnes ont défilé dans toute la France, dont 2 500 à Paris, selon le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.• Plus de 250 interpellations. A 18 heures, la préfecture de police de Paris a annoncé 256 interpellations et 90 verbalisations. Quelques heurts entre manifestants et forces de l'ordre ont éclaté à la mi-journée aux abords de la place de Wagram.• Les manifestants interdits de Champs-Elysées. Dans la capitale, deux manifestations ont été autorisées, loin des Champs-Elysées, théâtre de nombreux défilés lors des précédentes mobilisations. "Il ne peut y avoir de chaos sur les Champs-Elysées", a justifié le préfet de police Didier Lallement.• Des événements Facebook. Sur le réseau social, 2 300 personnes ont indiqué qu'elles entendaient participer au rassemblement sur les Champs-Elysées, et 7 000 se sont montrées intéressées, selon la page de l'événement. De source policière, 4 000 à 5 000 manifestants sont attendus à Paris, dont 1 000 personnes potentiellement violentes.• Manifestation interdite à Toulouse. Le préfet de Haute-Garonne a interdit vendredi la manifestation des "gilets jaunes" prévue samedi à Toulouse, notamment en raison "des taux élevés de propagation de Covid-19". Outre les motifs liés à la situation sanitaire, le préfet indique que "les manifestations non déclarées du mouvement des 'gilets jaunes'" en 2018 et 2019 avaient "donné lieu à des événements graves" dans le centre-ville.• L'appel à la désobéissance civile de Jérôme Rodrigues. Cette figure du mouvement, qui a perdu l'usage d'un œil à cause d'un tir de lanceur de balles de défense, demande aux futurs manifestants de passer à la "désobéissance civile complète". "Je vous invite ce jour-là [le 12 septembre] à ne montrer aucune carte d'identité, quitte à aller faire un petit tour au commissariat pour une vérif[ication] d'identité et y passer quatre heures", propose-t-il dans un message vidéo posté le 7 septembre.