"Gilets jaunes" : retour du calme à Paris et en province

Article rédigé par Ilan Caro, Pierre Godon
France Télévisions
Publié Mis à jour
Un manifestant dans les rues de Bordeaux pendant le rassemblement des "gilets jaunes", le 8 décembre 2018.
 (NICOLAS TUCAT / AFP)

Plus de 1 300 personnes ont déjà été interpellées sur l'ensemble du territoire. Parmi elles, 974 ont été placées en garde à vue.

Ce qu'il faut savoir

C'est "un coup d'arrêt à la violence". Lors d'un point-presse organisé samedi 8 décembre en fin d'après-midi, Christophe Castaner a fait le bilan de la nouvelle journée de mobilisation des "gilets jaunes". Selon le ministre de l'Intérieur, 118 personnes ont été blessées, 1 385 ont été interpellées et 974 placées en garde à vue sur l'ensemble de la France. L'acte IV de la mobilisation a rassemblé 125 000 manifestants sur l'ensemble du territoire, dont 10 000 à Paris.

De nombreuses interpellations à Paris. Samedi en fin d'après-midi, 920 personnes ont été interpellées à Paris, selon la Préfecture de police. Parmi elles, 619 ont été placées en garde à vue. Par ailleurs, 71 manifestants ont été blessés, et 7 membres des forces de l'ordre.

 Tensions au cœur de Paris. Une barricade avec des poubelles incendiées a été établie en début d'après-midi avenue de Friedland à Paris, indique la préfecture de police de Paris. Le Drugstore Publicis sur l'avenue des Champs-Elysées a été attaqué. La situation s'est également tendue au niveau des Grands Boulevards, à la limite des 2e et 9e arrondissements. Des "gilets jaunes" ont notamment utilisé du mobilier urbain et de la végétation pour monter une barricade.

"Rien n'est jamais parfait." Dans la soirée, Christophe Castaner s'est rendu sur les Champs Elysées à Paris pour féliciter les CRS. "Rien n'est jamais parfait, mais sans votre engagement, on n'aurait pas pu faire face au déferlement de haine que nous avons subi", a délaré le ministre de l'Intérieur.

D'importants moyens de sécurité déployés. Alors que 65 000 membres des forces de l'ordre, dont 5 000 à Paris, avaient été déployés samedi 1er décembre, Edouard Philippe a annoncé que plus de 89 000 membres des forces de l'ordre seraient mobilisés ce samedi en France, dont 8 000 dans la capitale. 

Macron parlera après le week-end. Le chef de l'Etat s'exprimera en "début de semaine prochaine", a annoncé vendredi le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand. Le président de la République a pris la décision de ne pas s'exprimer avant les manifestations de samedi pour ne "pas mettre d'huile sur le feu", selon ce proche d'Emmanuel Macron.